Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile ; Notre Dame, déjà 5 ans !

16 Avril 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile ;  Notre Dame, déjà 5 ans !

Quelques mots sur la page poésie : Notre Dame, déjà 5 ans !

Déjà 5 ans, qu’en train d’écrire un papier devant mon écran, j’ai vu apparaitre les premières images de l’incendie se déclarant à Notre Dame ! Quel choc de voir le toit s’embraser, la flèche brûler puis tomber, les cris…J’en ai encore froid dans le dos. Cela s’est déjà vu, souvent : des musées, des palais, des églises, dévorés par un  brasier, mais c’est toujours aussi déchirant de voir ces sublimes patrimoines, renfermant, en plus, de précieuses œuvres d’art, partir en fumée ! En ce jour de Pâques où j’écris, Dieu merci elle renaît de ses cendres, elle aussi. Bien sûr, on ne peut que se réjouir lorsqu’il n’y a pas de pertes humaines à déplorer, mais certaines pierres ou objets n’ont également pas de prix. J’ai posté quelques extraits de Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Tout le monde connaît cet ouvrage, a lu ou vu, une comédie musicale, un album pour enfant, un film, un dessin animé s’y rapportant. Qui n’a un jour vu l’image d’Esmeralda, la Belle bohémie nne, ou du Bossu de notre Dame, le sonneur de cloches Quasimodo ? Parmi les héros figure Phoebus, le noble militaire dont elle est amoureuse, et surtout l’archidiacre Claude Frollo qui crie dans ces quelques lignes son amour impossible. Dans ces quelques extraits ressort la puissance de l’écriture d’Hugo, mise au service de la passion. Cette passion qui est traduite avec une précision et une violence inouïes. Ici renforcée par tous ces subjonctifs : « Une créature si belle que Dieu l’eût préférée à la Vierge, et l’eût choisie pour sa mère, et eût voulu naître d’elle… » ; là, par l’évocation sensuelle du corps : « ce pied où j’eusse voulu pour un empire déposer un seul baiser et mourir, ce pied sous lequel je sentirais avec tant de délices s’écraser ma tête » ; là encore par l’emphase, l’exaltation traduite par l’accumulation et les exclamations : « Au cri que tu as poussé, je l’ai (le poignard) enfoncé dans ma chair ; à un second cri, il m’entrait dans le cœur ! L’aimer de toutes les fureurs de son âme, sentir qu’on donnerait pour le moindre de ses sourires son sang, ses entrailles, sa renommée, son salut, l’immortalité et l’éternité, cette vie et l’autre ; regretter de ne pas être roi, génie, empereur, archange, dieu, pour lui mettre un plus grand esclave sous les pieds » ; on peut noter ce style emphatique, à la limite de l’exagération, dans tout le texte. Et toujours la référence à Dieu, omniprésent dans ce splendide lieu de culte aussi bien que dans l’intrigue. Comment résister à ce torrent d’amour, de désir et de souffrance ?

Pour illustrer un tel chef d’œuvre il fallait la puissance de Buffet avec  ses traits noirs épais et ses lignes acérées (personnellement j’ai toujours beaucoup aimé ce peintre pour la force de ses traits). Pour contrebalancer, il fallait aussi la douceur et la luminosité du français Maximilien Luce, et l’harmonie du pointillisme ; les clairs obscurs de J.F Depelchin, (à noter que la vaste nef gothique apparaît bien vide car la révolution l’a dépouillée de ses objets précieux) et les indications historiques données par Emile Harrouart montrant la campagne de restauration des architectes Jean-Baptiste Antoine Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, sans la flèche cependant.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article