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La page poésie d'Odile : « Vive le printemps »

31 Mars 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : « Vive le printemps »

Quelques mots sur la page « Vive le printemps »

Cette page a une histoire, je la dédie aux enfants des écoles mais aussi à 2 mamans. La mienne et celle de mon amie Catherine, toutes les deux institutrices au « bon vieux temps ». (On ne les appelait pas encore « professeurs des écoles »). Elles sont tirées d’un carnet de poésies très utilisé par les maîtresses à cette époque, retrouvé pour moi par Catherine, j’ai reconnu ses dessins naïfs et désuets*. J’y ai puisé ces quelques frais poèmes avec nostalgie, certains me reviennent en mémoire et me ramènent très loin en arrière. On y retrouve les mêmes thèmes et le même vocabulaire de la nature, évidemment, des fleurs, des oiseaux, des couleurs. Tous ces auteurs différents ont dit à peu près la même chose en termes très voisins, mais délicats. Les pétales qui ressemblent à de la neige ou tombent en pluie « des plumes d’ange vont tôt (bientôt) neiger » chez Philéas Lebègue, « Fait sur notre joue neiger le printemps » chez Lamartine. (A noter l’inversion du sujet à la fin du vers : nous dirions plutôt « fait neiger le printemps sur notre joue »), « Il neige des fleurs » chez Théophile Gautier. De même avec le soleil et la pluie : « Le soleil essuie les saules en pleurs » chez Gautier et « Le rayon essuie la poussière d’eau » chez Lamartine. Etonnant comme ces belles métaphores* sont semblables !

Je vois aussi une nette similitude entre les poèmes ce sont les vers très courts. 4 ou 5 pieds*, (re-gar-dez-les-branch’), 7 au maximum  (Viens ! On-di-rait-Ma-de-Lein’), ceci accentue la gaité, la vivacité, le côté virevoltant* des lumières et des oiseaux. Les images sont brillantes : le satin, l’or fin, les diamants, les prunelles (yeux) d’or, le rayon qui essuie les gouttes etc.

Je donne le prix de la plus jolie image à Victor Hugo : le printemps/ a / « secoué sur la bruyère sa robe pleine de fleurs » A noter que la phrase est coupée en plusieurs morceaux, ce qui donne un style très haché pour bien montrer la rapidité du mouvement. Pour la petite histoire, la bruyère fleurit plutôt en automne et même en hiver, mais bon, monsieur Hugo ne dit pas si elles sont fleuries, hein ? Je vous laisse chercher les noms de tous les oiseaux, insectes plantes que l’on trouve dans ces textes, c’est amusant.

Pour illustrer ces poésies printanières je ne pouvais faire autrement que de poster des tableaux de Claude Monet que l’on appelait « Le peintre jardinier ». Le peintre français de la période impressionniste* Monet a fait de sa propriété à Giverny, un magnifique jardin fleuri que l’on peut visiter de nos jours. Il a peint de nombreuses fois les fleurs de son jardin, surtout les nénuphars (nymphéas). Le peintre autrichien Klimt a aussi sa place ici, car tous ses tableaux sont composés de minuscules fleurs et autres motifs.

*désuets = démodés, anciens

*métaphores = comparaisons, images

*virevoltant = dansant

*pieds = syllabes dans les vers

*impressionniste = les peintres impressionnistes (XIXème siècle) plaçaient leur peinture par petites touches et coups de pinceaux en forme de traits ou taches

 

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