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La page poésie d'Odile : « Au coin du feu »

15 Décembre 2023 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : « Au coin du feu »

Quelques mots sur la page « Au coin du feu »

En cette saison, avec les premiers frimas, les soirées paisibles devant un bon feu de bois sont appréciables et tellement chaleureuses à tous les sens du terme !Nombre de poètes et peintres dédient au foyer et aux flammes de jolis coups de pinceau ou de plume.

Hugo n’évoque pas le feu mais l’arrivée du froid, fidèle à lui-même il nous offre des octosyllabes parfaits avec césures au cordeau, rimes riches et style inimitable qui fait une chanson de chacun de ses poèmes : « Et comme un blanc flocon de neige, Petit à petit l’été fond » : à noter l’allitération en T qui donne grande force à ce dernier vers (résumant à lui seul tout le texte), ainsi que l’originalité et la justesse de l’image. Sans oublier les allitérations du début de poème qui font d’entrée frissonner grâce aux gr, cr, et fr… (ne dit-on pas « brrrrrrrrrrr, qu’il fait froid ! »)

Le poème de Théophile Gauthier n’a rien à lui envier avec cet anaphore « que » qui symbolise le défi envoyé à toutes les rigueurs de l’hiver, pour finir en « qu’importe ?» et une deuxième partie de poème tout en douceur. Le feu, l’âtre, le chat, le livre le fauteuil ; chaque terme est en opposition avec la première partie qui elle, évoque les intempéries. L’antithèse est saisissante et extrêmement bien menée. (Notez comme les 2 champs lexicaux s’opposent : avec bise, gémir, craque, chancelle dans la première partie),

Nous retrouvons chez tous les peintres proposés, cette lueur du feu qui illumine les personnages d’une lumière orangée. Le personnage est mis en lumière et en beauté par les flammes. Sauf un : dans le tableau de Norman Hepple, le personnage reste dans la grisaille, blafard, fantomatique alors que le feu flamboie vivement. Cela donne un air très étrange à ce tableau qui met mal à l’aise par ce côté spectral. A savoir que Richard Norman Hepple est un peintre britannique du début du vingtième siècle, portraitiste de la famille royale, d’ailleurs on peut constater que dans ses portraits les visages sont souvent sévères et blafards. Les tableaux très académiques de son compatriote Hacker sont beaucoup plus lumineux, alors que ceux de l’américain Warren B.Devis, pourtant leur contemporain, dégage bien plus de modernité et de légèreté.

Non, Tom Browning n’est pas le joueur de base ball connu mais un artiste contemporain à qui nous devons surtout des scènes de Western. Je viens de m’apercevoir que, hormis l’allemand Carl Hepfer, j’ai fait un choix sélectif assez étrange : tous ces illustrateurs sont anglais ou américains, nos amis britanniques vouent apparemment un culte au feu de bois, sans doute dû à leur climat peu plaisant !

Lumineux comme Hacker et ses pêrsonnages souvent vêtus de blanc, (« Innocence » et « La jeune fille en blanc » ), légers comme W.B Devis (« La joie »)

Lumineux comme Hacker et ses pêrsonnages souvent vêtus de blanc, (« Innocence » et « La jeune fille en blanc » ), légers comme W.B Devis (« La joie »)

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