Castellane convoi

19 Mars 2022 , Rédigé par verdon-info

Retour du convoi entre Castellane et la frontière

Nous sommes de retour en France après une semaine que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Voici quelques mots pour vous dépeindre notre action et la situation sur place, en Pologne, près des postes frontières de Przemysl.

À la suite d’une campagne de dons, deux minibus et quatre chauffeurs ont pu partir de Castellane pour la frontière polonaise. Leur but : venir en aide aux réfugiés ukrainniens dans les centres de transit et placer quatorze personnes en sécurité en France via le transport retour.

Après jusqu'à dix huit heures de marche pour rejoindre la frontière polonaise, femmes et enfants ukrainiens arrivent dans des centres où seuls les besoins de première nécessité sont assurés. Une fois sur place, ces personnes sont livrées à elles même, sans assistance, dans l'inconnu le plus total. Aucune ONG ou autres organisations n'est présente pour les orienter ou même les rassurer !!

La Pologne n'ayant plus la capacité d'accueillir toutes ces familles, elles se retrouvent alors dans le plus grand désarroi, totalement perdues. Notre présence a pris tout son sens dans ce contexte. Au centre de Korczowa, nous avons accueilli, réconforté et orienté plus d'une centaine de femmes et enfants. Nous leur avons trouvé un transport pour la France (bus de collectivités ou de bénévoles comme les nôtres) ainsi qu'un logement en sécurité à destination.

Après quatre intenses journées sur place, nous sommes rentrés pour la France, accompagnés de Paulina, Alina, Natalia, Timothé, Lisa, Elisabeth, Valentina, Tatiana, Natella, Lyudmilla et ses deux jumeaux. Ces familles sont maintenant en sécurité et disposent de temps et de confort pour se reposer et envisager la suite. Sans notre action, elles seraient sans doute toujours dans un centre en Pologne, dans des conditions délétères et sans assistance.

Nous sommes convaincus que la mise à l'abri de toutes ces personnes est la priorité actuelle. Chaque jour, des milliers de réfugiés continuent d'affluer à la frontière. Tant qu'aucune organisation nationale, internationale ou gouvernementale ne sera en place, il nous paraît INDISPENSABLE et URGENT de poursuivre des actions comme la nôtre.

Propos recueillis par Alain Curzi

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