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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La Page poésie d'Odile

3 Août 2014 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Pour aujourd’hui (et pour rire): exercice de style ! Tout le monde connaît Alphonse Allais et son humour délirant et décapant ! Sa complainte amoureuse n’échappe pas à la règle. Cours de conjugaison d’aujourd’hui : le subjonctif passé et un peu de passé simple, cela vous tente ? Si vous dites ces mots à votre amoureux(se), il (elle) s’enfuit tout de suite !

Complainte amoureuse

Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez.

Alphonse Allais (1854-1905)

 

Picasso. L'acrobate.

Picasso. L'acrobate.

Ce tableau est très déconcertant, ce n'est pas celui de Picasso que je préfère, loin de là, mais vu l'acrobatie de langage à laquelle se livre Alphonse Allais, je pense qu'ils s'accorderont bien ensemble! Vive le contorsionnisme, c'est toujours stupéfiant (et douloureux) à voir! Et pour continuer dans l'art-plaisanterie, j'en rajouterai une couche avec la "Symphonie des jouets" de Léopold Mozart (le papa). Amusez-vous bien!

L'espace Verdon info a été créé pour le partage d'informations sur les communes, associations... Sur certains billets, des photos , des vidéos, des audio et des textes sont mis en ligne pour plus de convivialité. Cependant si des personnes sont opposées à certaines publications, ou si certaines informations s'avèrent erronées, il suffira de m'en informer en le notifiant directement sur le billet avec le commentaire, ou par mail ; je ferais mon possible pour y remédier , merci de votre compréhension.

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Je vous souhaite bonne visite sur cet espace , le webmaster

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J
Des certitudes, pas encore, mais il existe quelques pistes pour remettre en question la paternité du texte.<br /> On trouve dans un journal, &quot;Le Conteur Vaudois&quot;, daté de janvier 1879, ce même poème servant comme illustration à un article traitant de l'imparfait du subjonctif, apparemment tiré d'un autre article paru précédemment dans un autre journal, &quot;Le Pays&quot;, mais sans que l'auteur soit précisé, peut-être un journaliste retombé dans l'anonymat rapidement. L'existence du poème est donc certifiée pour une date antérieure au mois de janvier 1879.<br /> Or les premiers écrits signés d'Alphonse Allais datent de 1883, alors qu'il avait vingt-neuf ans.<br /> Le titre entier du poème est de plus &quot;Complainte amoureuse, adressée à la danseuse Jane Avril&quot; ; Jane Avril avait onze ans en 1879, et ne pensait pas encore à danser !
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O
Joli! Exercice périlleux mais réussi!<br /> Oui, c'est ce qu'on dit, mais je préfère croire que c'est lui. J'attends une preuve du contraire. <br /> Jean-Michel, le tableau de Dali &quot;Cygnes se reflétant en éléphants&quot; se trouve à la page 3 d'&quot;Images et poésie&quot;
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J
Vu. Merci.
J
Il semblerait que ce fût à tort que l'on attribuât à Alphonse Allais cette épître. :-)
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