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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La commémoration du 11 juin 1944 à St julien du Verdon

12 Juin 2007 , Rédigé par lamure-info Publié dans #ST-Julien-du-Verdon

 

La commémoration du 11 juin 1944 à St julien du Verdon

 

 

Cérémonie commémorative *


lundi 11 juin 2007 s'est tenue la cérémonie du 63 ième anniversaire des onze jeunes fusillés du 11 juin 1944. En présence de

  •  
  • M. Serge Bideau sous préfet de Castellane,

  •  
  • M. Noël Ayraud Maire adjoint de Nice,

  •  
  • M. Jean Louis Bianco, président et

  •  
  • M. Gilbert Sauvan, vice- président du Conseil Général des Alpes de Haute Provence,

  •  
  • M Claude Domeizelle, Sénateur,

  •  
  • M. René Gilli, vice président du Conseil Général des Alpes Maritimes, ...

  •  
  • une troupe militaire du groupement du Camp de Canjuers,

  •  
  • les portes drapeaux, une délégation des élèves de troisième du Collège René Cassin et leur principale, le proviseur du lycée Masséna,

  •  
  • les jeunes sapeurs pompiers du centre de secours de St André les Alpes...

  •  
  • la troupe des sapeurs pompiers de Nice

 

 

Après un dépôt des nombreuses gerbes au pied du mémorial érigé et de la lecture appel des morts, Monsieur le Maire Thierry Collomp rappelle l'importance de cette journée pour la commune de St Julien du Verdon, avec un devoir de mémoire et de reconnaissance mais aussi un hommage pour ces onze jeunes gens morts pour une France libre.

Il fait part à l'assemblée, très nombreuse, sous un soleil brûlant, de l'histoire connue mais instructive pour la jeune génération.
A Puget-Théniers, les parachutages et la mort de trois officiers allemands déclenchent une vague de représailles.

 

Le 11 juin 1944, 13 Résistants sont choisis au hasard dans une prison niçoise, par mesure de riposte

 

Le fourgon qui les emporte s'arrête une première fois sur la route des Alpes, deux

détenus sont exécutés. Le convoi se dirige alors vers Saint Julien du Verdon, quatre

jeunes lycéens et un ancien condisciple du lycée de garçons de Nice sont parmi les 11

prisonniers, le plus jeune a 16 ans.

 

Dans quelques heures, ils vont mourir. Ils vont mourir parce qu'ils ont choisi la liberté et l'espoir, et peut-être aussi parce que la voie du devoir permet d'affronter tous les périls.

 

Leur mort brutale et tragique n'est pas oubliée. Leurs noms sont gravés dans la pierre et dans la mémoire des français.

 

Leurs noms sont inscrits pour l'éternité sur le monument qui s'élève aujourd'hui en

bordure de la route de Saint Julien du Verdon et nous rappellent le souvenir amer de la

barbarie.

 

Sait sous une grande émotion partagée que sait fini cette cérémonie suivie d'un apéritif sous les parasols qui était les biens venues par cette grande chaleur estivale, offert par la municipalité.

 


Onze garçons couchés,

la face contre terre,

comme des tâches claires,

sur le vert du grand près,

 

onze garçons fauchés,

par la haine infernale,

par la fureur bestiale,

en ce matin d'été,

 

onze garçons vidés,

de leur ardente vie,

cette vie qui sourit,

dans les jeunes années,

 

onze corps torturés,

bras en croix sur la terre,

onze vie décimées,

on se tait , c'est la guerre.

 

Abbé Isnard

juillet 1944
 




 

Un peu d'histoire


 

.LE DRAME DE SAINT-JULIEN-DU-VERDON

Le 6 juin, début de la mobilisa­tion des FFI provoquée par les messages de la BBC annonçant le débarquement en France, le chef de la Gestapo de Digne fut tué ainsi que trois autres allemands dans une embuscade tendue par les FTP au col de Toutes-Aures et quelques heures plus tard, un accrochage sur la com­mune de Saint-Julien, avec les mêmes maquisards, déboucha sur la mort d'autres soldats de la Wehrmacht, au total onze tués dans la journée. La Gestapo de Digne décida de faire des représailles en exécutant autant de Résistants sur le territoire de Saint-Julien mais l'insécurité régnant sur le réseau entre Digne et Castellane l'em­pêchant de mener à bien cette opéra­tion répressive, elle demanda à l'an­tenne de Nice d'y liquider onze détenus Résistants.

 

Le 10 juin 1944, dans la soirée, la Gestapo a extrait du quartier allemand de la prison de Nice 13 résistants et les a poussés dans un fourgon cellulaire qui a pris la route des Alpes.

En cours de route la Gestapo a extrait du fourgon Appolin et Graffino d'Antibes et les a abattus à Bar-sur-Loup près de Grasse. Le convoi a pour-suivi sa route. il est arrivé vers 5 heures du matin, le 11 juin à St-Julien-du-Verdon, dans les Basses-Alpes. La Gestapo a fait sortir du fourgon les onze autres prisonniers. Elle leur a dit : "Vous êtes libres" et les a exécutés par rafales de mitraillettes.

 

Parmi les prisonniers, deux d'entre eux ont fait le mort et n'ont pas reçu le

coup de grâce. Ils ont survécu peu de temps. La Gestapo a laissé les cadavres sur place qui ont été découverts par les habitants dans la matinée. Parmi eux deux vivaient encore : Aimé Magnan de Puget-Théniers et Jacques Adam de Nice qui a survécu 36 heures et qui a pu donner des indications sur le drame à l'abbé Isnard, curé de Saint-Julien-du-Verdon. Ils ont été cachés dans une chapelle en haut du village par les habitants.

 

Dès le 12 juin la gendarmerie de Castellane s'est rendue sur les lieux et a procédé à une enquête. Les déclara­tions de Jacques Adam et le constat de gendarmerie ont permis d'identifier les victimes, il s'agit de :

 

  • ADAM Jacques, né le 13 avril 1921 à Le Heaume (Oise), lycéen

  • AUBE Césaire, né le 30 avril 1927 à Menton, lycéen

  • BALDO Georges, né le 27 mars 1896 à Desvres (PdC), agent d'assurances

  • CAMPAN Gilbert, né le 19 décembre 1927 à Paris, lycéen

  • CASIMIRI Nonce, né le 30 avril 1899 à San Giuliano (Corse), agent des lignes

  • DEMONCEAUX Roger, né le 26 avril 1926 à Nice, lycéen

  • GALLO Francis, né le 23 juillet 1926 à Nice, lycéen

  • GIORDAN Félix, né le 26 février 1915 à Coaraze, meunier

  • MAGNAN Aimé, né le 14 septembre 1914 à Puget-Théniers, agriculteur

  • MAGNAN Roger, né le 3 mai 1923 à Puget-Théniers, agriculteur

  • BANDINI Albin, né le 1 er mars 1921, ouvrier marseillais.

 

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