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La page poésie d'Odile :  Niki de Saint Phalle, l’art de la joie…    

1 Juin 2025 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile :  Niki de Saint Phalle, l’art de la joie…    

 Niki de Saint Phalle, l’art de la joie…    

On peut ne pas aimer Niki de Saint Phalle pour les formes exubérantes de ses sculptures ou les postures excentriques de ses « nanas », mais on ne peut pas ne pas l’aimer pour ses couleurs chatoyantes, la joie et l’énergie qui se dégagent de ses œuvres. Si je l’ai choisie aujourd’hui pour illustrer les poèmes sur le renouveau et le bonheur qu’il nous apporte, c’est d’une part pour cette ode à la joie que son œuvre traduit, mais aussi parce qu’une exposition la célèbre en ce moment à Aix en Provence : « Le bestiaire magique ». Dans son bestiaire étonnant et fantasmagorique se mêlent des animaux étranges, réels ou imaginaires, dans lesquels on peut retrouver toute une symbolique  (serpent), des mythes, et un style inspiré du surréalisme*. (Son thème récurrent du serpent, qui est l’incarnation mythique du péché, peut s’expliquer d’une autre manière pour Niki de St Phalle, car l’artiste a grandi avec la phobie de cet animal venimeux à la suite d’un traumatisme d’enfance. (Voir la fontaine aux douze serpents entrelacés sur le parvis de l’Institut  de France ). Cette belle femme, franco-américaine (elle était mannequin avant d’être artiste) s’est fait connaître tout d’abord par ses « Tirs » -elle tirait à la carabine sur des poches de couleur !!- mais ce sont ses Nanas extraordinaires et plantureuses, genre Botero, qui lui ont donné la notoriété internationale. On ne peut la dissocier de son -2ème- époux, le peintre et sculpteur Jean Tinguely avec qui elle formait un couple talentueux, complémentaire et très médiatique. 

Pour les poèmes, on ne peut comparer Hugo et Lucie Delarue Maldrus, bien évidemment, mais cette dernière nous propose une jolie comptine qu’on peut apprendre à l’école avec des interjections, des oh ! Et des ah ! C’est primesautier et charmant. On ne peut pas dire grand-chose de plus si ce n’est que les rimes chantent et que les octosyllabes sont bien construits. C’est un gentil poème musical avec des fleurs et des petits oiseaux. Quant à Hugo il nous offre les mêmes fleurs et les mêmes petits oiseaux, mais en alexandrins, tout en images et métaphores (les oiseaux « palpitent », avril a « un doux sourire » les fleuves sont « endormis », les arbres « sont joyeux disent des vers »), cette façon de personnifier** la nature en employant des associations inusitées, donnent du raffinement et surtout animent le texte, le rendent vivant. On peut même y entrevoir un petit quelque chose de mystique, que l’on retrouve dans les deux derniers vers avec « béni » et « infini », qui nous renvoient aux cieux. Comme dans le poème précédent tout respire la joie de vivre. On peut noter un champ lexical où tous les termes (délire, lumière, sourire, heureux, joyeux, rit, chanter) parlent de bonheur et d’amour (employé 2 fois).

*Elle est pourtant étiquetée en tant que néo-réaliste, le mouvement socialement engagé d’après- guerre.

**On ne peut pas vraiment parler d’oxymore, car ce ne sont pas des termes opposés, simplement une personnification, qui selon Pierre Bacry (Les figures de style) « vise à donner à l’idée, à la description, au récit, une tournure plus vive, qui frappe par une certaine originalité qu’enrichit le lexique de l’action »

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