Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

CCAPV: Les enfants des écoles vont visiter le passé

7 Mai 2025 , Rédigé par verdon-info Publié dans #St André les Alpes -

CCAPV: Les enfants des écoles vont visiter le passé
CCAPV: Les enfants des écoles vont visiter le passé
CCAPV: Les enfants des écoles vont visiter le passé

Les élèves des écoles et des collèges de la Communauté de Communes Alpes Provence Verdon (CCAPV) s'apprêtent à embarquer pour un voyage fascinant à travers le temps. Ils vont découvrir le riche patrimoine historique de leur territoire, marqué par des vestiges aussi variés que le célèbre train des Pignes du début du XXe siècle ou les anciennes fabriques de drap du XIXe siècle.

Laurence Zannier, guide conférencière et médiatrice culturelle au Pays d’Art et d’Histoire, sera leur guide dans cette aventure. Elle abordera trois thématiques clés qui retracent l’histoire, l’identité et l’évolution du territoire Alpes Provence Verdon :

  1. Le Patrimoine du Quotidien : Les élèves découvriront les trésors cachés de leur environnement immédiat, tels que les fontaines, lavoirs, moulins, canaux et autres ouvrages d’art qui ponctuent le paysage.
  2. L’Architecture des Édifices : Ils exploreront l’architecture des bâtiments religieux, fortifiés ou civils, témoins silencieux des époques révolues.
  3. Le Patrimoine Agricole : Enfin, ils s’immergeront dans l’univers des distilleries et autres constructions agricoles, apprenant ainsi les techniques de construction et les savoir-faire ancestraux.

En collaboration avec les enseignants des écoles, la programmation prévoit 3 séances pour chaque classe : une séance d’introduction à l’école ou à l’extérieur, un atelier où les enfants pourront toucher, manipuler, créer, construire et une action culturelle en déambulation dans le village pour redécouvrir et s’approprier le patrimoine local. 

Un atelier sur la construction des ponts a déjà eu lieu, permettant aux élèves de découvrir les ouvrages d’art du territoire, les techniques et les matériaux utilisés, avec un focus particulier sur la construction des arcs en plein cintre.

Dès la rentrée prochaine, Laurence proposera également des actions culturelles aux collégiens d’Annot, de Castellane et de Saint André les Alpes. Une initiative qui promet de leur faire regarder leur village avec des yeux neufs et un esprit éclairé.

Informations Pratiques

Pour plus d’informations et réservations, contactez :

  • Email : pays.art.histoire@ccapv.fr
  • Téléphone : 06 85 90 61 41

Une belle manière de sensibiliser les jeunes générations à la richesse de leur patrimoine local et de les inciter à en devenir les gardiens éclairés.

 

Travail sur l'historique de la distillerie de la Mure Argens Association Verdon info
Travail sur l'historique de la distillerie de la Mure Argens Association Verdon info

Travail sur l'historique de la distillerie de la Mure Argens Association Verdon info

La distillerie de la Mure (1954-1988)

 

Construite en 1954 sur l’emplacement de l’actuelle Mairie, la distillerie, qui était en coopérative, était ouverte à tous les producteurs de lavande adhérents du secteur . L’enquête orale de Corinne Cassé organisée par le Pays A3V en 2012-2013 est une mine d’indications sur le travail des productions de lavande du secteur et notamment à la distillerie de la Mure. 

Selon Émile Blanc, « en pleine production, environ 2 000 bouillies (2 210 au plus fort de la production avait comptabilisé Henri Tarantola) étaient effectuées chaque année ». C’est en 1988 que la distillerie a cessé de fonctionner, après une erreur de manipulation du fourneau bouilleur (manque d’eau). Ainsi, l’utilisation occasionnelle de pneus pour la chauffe, (pour des raisons pratiques), aurait, aussi, pu détériorer la cuve prématurément. Il faut comprendre qu'à l'époque la production était très importante et l’attente restait en flux tendu. Il fallait trouver des idées lorsque la paille n’était pas assez importante ou trop humide pour apporter la bonne chaleur pour une production efficace : source (https://phonotheque.hypotheses.org/author/casse).

La structure du bâtiment sera démontée dans les années 1990... par une entreprise locale ( Gérard Maurin). Une partie sera convertie en hangar et reconstruite dans la commune. Les cuves auraient été récupérées par un musée de la Drôme. Ce sont ici des souvenirs personnels ,  j’ai participé au travail  de démantèlement et reconstruction avec l'entreprise de maçonnerie. 

La cueillette de la lavande.

Pendant très longtemps, la lavande a été une source de revenus  importante sur nos territoires. La récolte était manuelle ;  la faucille tenue d’une main isolait une touffe de lavande qui, saisie par l’autre main, était ensuite coupée d’un coup sec puis déposée dans une grande poche  en toile ( Guinchon ou Bouras). Les techniques pouvaient être légèrement  différentes suivant les nationalités des travailleurs ( Français , Espagnols , Italiens).

En 1911, le Conseil Municipal, afin de limiter les abus, décidait de mettre en adjudication, pendant la première quinzaine de juillet,  la récolte de la lavande  sur les terrains communaux . À l’adjudication publique,  la mise à prix était  de soixante francs. Les fleurs coupées sur les terrains communaux devaient être  distillées exclusivement dans la commune. La récolte ne pouvait commencer qu’après l’autorisation municipale. À l’époque, la plupart des distilleries étaient  mobiles. En juin 2018 ,une lecture des archives départementales au musée de la Minoterie  nous confirmait ces faits inscrits sur les registres communaux de l’époque. 

De nombreux champs de lavande poussaient sur la commune de la Mure . À la fin des années 1940, la surface exploitée pouvait atteindre les 40 ha  , les rendements étaient de 25 kg/ha ; le courtage de la lavande se faisait à Moriez, les prix atteignaient les 15 000 francs/kg.

À Argens, lors de l’enquête orale, on apprenait que la coupe de lavande communale ne pouvait pas commencer avant le 15 août. C’était Angelin Blanc qui achetait la production communale pour la faire distiller. On disait aussi que le tarif du litre équivalait à la moitié du salaire d’instituteur, ce qui donne une indication forte sur le marché local et les atouts économiques de la production de lavande de cette époque (1950-70).

 

La collection d’André Boeuf, aimablement fournie par sa famille, recèle quelques photographies en couleurs très parlantes de l’activité de la production de lavande dans les années 80 qui argumentent les diverses indications recueillies lors de l’enquête orale.

On y reconnaît des figures du village comme Clovis Graillon et Albert Trotabas qui ont participé au fonctionnement de la distillerie locale pendant de nombreuses années. 

Sur la photo en haut à gauche, on peut voir   Clovis Graillon , Albert Trotabas, Marie Maurin ( maire de 1947-49, "épicière” jusqu'en 1983 et épouse d'Emile Maurin, agriculteur ), Eugène Mistral, producteur et agriculteur local .

Sur la photo de la construction ( deuxième image en noir et blanc en partant de la gauche), Denise Reboul a pu reconnaître Grac Félicien au premier plan à droite (dit Finète) et Émile Simon à gauche (dit Milon d'Arbain).

Les photos en noir et blanc sont issues de plusieurs recherches et des communications, ainsi la famille Millo nous a adressé quelques clichés de vacances , nous avons aussi quelques images de la collection de M. Bonnefoy et des photos de notre collection personnelle. 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article