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La page poésie d'Odile « Que d’eau, que d’eau… » 

22 Octobre 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  « Que d’eau, que d’eau… » 

Quelques mots sur la page « Que d’eau, que d’eau… » 

En ces périodes dramatiques d’intempéries et d’inondations on ne pouvait pas ne pas parler de nos belles rivières si capricieuses. J’ai choisi ce magnifique texte de Khalil Gibran, extrait du « Prophète » que j’ai eu la chance de voir au théâtre dans une mise en scène moderne et épurée. Je pense en avoir déjà parlé, pardon si c’est le cas, mais on ne se lasse pas du beau. Cette pièce en plusieurs chapitres (entre autres l'amour, le mariage, les enfants, le travail, la joie et la tristesse, crime et châtiment, la liberté, la raison et la passion, la douleur, la connaissance de soi-même, l'amitié, la parole, le temps, le bien et le mal, la prière, la beauté, la religion, la mort etc.) présente sous une forme poétique les questions et réponses sur les thèmes fondamentaux de l'existence. Dans cet extrait il reprend l’analogie entre le fil de l’eau et le temps qui s’écoule, et surtout avec la vie humaine qui va, non pas finir, mais se dissoudre dans un espace plus vaste et merveilleux. Khalil Gibran est un philosophe qui s’exprime avec de nombreuses métaphores certes très poétiques mais qui poussent à réfléchir sous d’apparentes images de la vie quotidienne. Chacun peut interpréter ce texte à sa manière. D’aucuns y verront la peur de mourir, la peur de l’inconnu, la vie humaine qui va se fondre dans le néant, d’autres au contraire verront l’enrichissement personnel au fil du temps et des aventures de la vie « les petits ruisseaux font les grandes rivières», ou la vie éternelle…le premier degré n’existe pas chez Gibran. On retrouve cette idée du non-retour en arrière dans d’autres passages : « Car la vie ne retourne pas en arrière ni s’attarde à hier. Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes. L’archer voit la cible sur le chemin de l’infini, et il vous courbe avec toute sa force pour que ses flèches aillent vite et loin ». La rivière, chemin de l’eau, la flèche, chemin de l’air, tout tend vers l’infini, le plus loin et le plus beau possible.

A lire, quelques extraits du Prophète : https://www.lepetitlecteur.fr/le-prophete/resume/?utm_content=cmp-true

Pour illustrer ce magnifique texte j’ai choisi Alfred Sisley que j’aime beaucoup, ce peintre pointilliste franco/anglais né et domicilié en France, donne tout son relief aux reflets sur l’eau, comme l’impressionniste Claude Monet, qui peint les bassins et ruisseaux de ses jardins d’un pinceau lumineux. D’ailleurs je lui ai souvent laissé beaucoup de place, alors aujourd’hui je lui ai préféré son congénère Sysley qui affectionne les rives de la Seine, les bords de l’eau seront un des sujets favoris de Sisley jusqu'à la fin de sa vie.

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