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La page poésie d'Odile : « Il pleut doucement sur la ville »

19 Septembre 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : « Il pleut doucement sur la ville »

Quelques mots sur la page « Il pleut doucement sur la ville »

J’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui un poème de mon ami Christian Reboul que je trouve plein de charme et de douceur. Je ne savais pas que mon collègue était un poète ! Tout cela est bien joli avec de nombreuses expressions empreintes de sérénité. J’aime beaucoup l’analogie entre le calme de la nature un peu enveloppée par la pluie, comme dans un cocon, et la tranquillité et la chaleur de la maison. La pluie est ici bienveillante et bienfaisante. Le champ lexical n’est que nonchalance et douceur (« silence, mélodie, douce, endormis, berceuse, ballet lent, léger, timide, doux, indolent, sereine » etc.)

Dans l’illustre poème de Verlaine, au contraire, la pluie ne transporte que mélancolie. (« Langueur, ennui, trahison, haine, peine » : comme ce champ lexical est tristounet !) Pourtant la deuxième strophe évoque « le chant de la pluie ». Ce n’est donc pas la nature qui est triste, puisqu’elle chante, mais le cœur de l’homme, qui assimile les gouttes de pluie aux larmes (« il pleure sur », « il pleut sur »). A noter le mot cœur employé 4 fois, renforcé par le verbe « écœure » et cette redondance produit un effet très fort. Il s’agit, en fait, plus de désespoir que de mélancolie, le mot « deuil » qui claque conforte bien le lecteur dans cette impression.

Pour les illustrations j’ai choisi les peintres qui pour moi sont des « peintres de la pluie », mais de la même manière, si la pluie peut être vue comme une calamité par certains, elle peut aussi être ressentie comme une fête. Les peintures de Léonid Afremov le prouvent. Elles sont lumineuses, pleines de reflets et de scintillements, dans des tons le plus souvent jaune-orangé. Ces tableaux ne sont que halos de lumières et paillettes dorées. De plus, la pluie est associée à l’amour, car les parapluies d’Afremov, comme ceux de Peynet, vont souvent par 2. J’aime beaucoup ce peintre contemporain israélien (d'origine biélorusse et émigré aux E.U). Je viens d’apprendre qu’il est décédé au Mexique en 2019 à l’âge de 64 ans, sa peinture aux couleurs vives et flamboyantes va nous manquer. Il laisse fort heureusement une œuvre abondante et gaie.

Pour Gustave Caillebotte, grand artiste français impressionniste du XIXème siècle, qui peint souvent la ville et les rues de Paris, les couleurs sont plus grises, plus ternes et plus brumeuses pour rendre ce léger climat de tristesse souvent donné par les pluies fines de novembre. Cependant quelle virtuosité dans les reflets !! Que ce soit le relief des pavés luisants ou les cercles de gouttes d’eau dans la rivière, la sensation de reflet liquide est palpable. Je dirais qu’on en ressent même l’humidité.

Quoi qu’il en soit, parapluies gris ou parapluies orange, cette farandole de pépins fait chaud au cœur.

La page poésie d'Odile : « Il pleut doucement sur la ville »
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