La page poésie d'Odile : la page d’été avec Tamara de Lampicka

1 Juillet 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Quelques mots sur la page d’été avec Tamara de Lampicka

Ne vous fustigez si vous ne connaissez pas Alain Hannecart, poète français contemporain. Je l’ai découvert moi-même par hasard au détour d’Internet car je m’intéresse peu (pas assez) à la poésie contemporaine. J’ai trouvé sa poésie fraîche et joyeuse, toute en couleur et en simplicité. C’est presque une comptine, un bonbon pour les enfants. Pas de ponctuation, des rimes pas très riches mais suffisamment musicales pour faire chanter ce petit texte. Notez que le champ lexical tourne autour du monde de l’enfance : beaucoup de couleur, de lumière et de bulles de savons !! Noter également que tous les verbes traduisent une action : tout « grimpe, scintille, éclate, souffle »…Ce poème me fait penser à une fête foraine avec des manèges décorés de fleurs*. J’aime beaucoup le verbe « pavoiser » qui s’utilise normalement pour les drapeaux mais ici pour les fleurs à longue tige qui montent, elles aussi, à l’assaut du ciel.

Pour égayer mon petit poème estival je ne pouvais faire autrement que convier la peintre polonaise Tamara de Lampicka, exilée en France puis morte au Mexique. J’aime beaucoup son cubisme coloré. Ses couleurs vives -et récurrentes- sont le rouge, le bleu et le vert. Des peintures de style néo-cubiste certes, mais cependant très réalistes, même maniéristes, très discrètement géométriques. Les boucles de cheveux sont rondes, les épaules des hommes carrées, les plis de tissus tout en angles, les queues des fleurs cylindriques, tout cela donne un petit accent ludique. « Une synthèse inattendue de l'art maniériste de la Renaissance et du néo-cubisme, va correspondre parfaitement à la mode Art déco de son époque » trouve-t-on sur Internet. En effet, ses œuvres reflètent le style et la mode des années folles de l'entre-deux-guerres, notamment les coiffures et les robes aux drapés luxueux. Les femmes qu’elle représente lui ressemblent beaucoup. A noter qu’à Paris elle peint surtout des portraits de l’’aristocratie. Personnellement c’est une peinture qui me touche, anguleuse mais très sophistiquée, d’une précision extrême, délicate et surtout colorée. Tamara de Lempicka était une féministe avant l’heure, ouvertement bisexuelle (liaison avec l’écrivaine Colette) et qui a su personnaliser son œuvre de telle sorte qu’elle est reconnaissable entre mille.

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* Je rappelle au passage que les adjectifs de couleur composés (« rose bonbon, bleu ardoise ») sont invariables.

Ainsi que les adjectifs de couleur tirés de noms de fruits, plantes ou autres éléments – des robes orange, des manteaux marron, des rideaux kaki, des yeux noisette, des murs crème etc.). Seuls les mots écarlate, fauve, mauve, pourpre, et rose font exception et s'accordent : des fleurs roses, mauves, pourpres, même s’ils viennent aussi de noms communs.