la page poésie d'Odile : la représentation des amoureux et leur troubadour Georges Brassens

14 Février 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Quelques mots sur la représentation des amoureux et leur troubadour Georges Brassens

Tradition oblige, étonnamment la St Valentin continue à être fêtée, malgré sa mièvrerie pour certains, représentée par les amoureux de Peynet qui sont pourtant d’une délicatesse inouïe ; n’en déplaise aux mauvais coucheurs qui en font une fête commerciale (sans doute ont-ils raison mais qu’importe ?) personnellement je cède volontiers au romantisme et affiche résolument mon côté fleur bleue. Je constate avec plaisir que bouquets de fleurs et petits cœurs sont toujours au rendez-vous. Toutes les occasions ne sont-elles pas bonnes pour honorer l’Amour ? J’ai choisi Brassens qui est incontestablement un chantre de l’amour malgré parfois un cynisme affiché, il est sans nul doute un romantique invétéré, caché sous sa moustache. Ses vers sublimes, qui viennent si naturellement, nous émerveillent toujours. A noter la construction du poème : le premier couplet : la manifestation de l’amour, le deuxième couplet : l’hypocrisie des bourgeois prudes mais jaloux, et enfin le pessimisme pour le futur, évoqué par les gros nuages noirs. (Vive opposition avec « beaux rêves flambants »). Un peu cliché l’image ! Certes, mais toujours évocatrice.

Pour les illustrations, Chagall et Peynet restent incontournables. (Chagall et ses célèbres et innombrables mariés volants, et amoureux verts ou bleus). Un mot sur un peintre moins illustre mais néanmoins prolifique et talentueux : Victor Gabriel Gilbert, peintre français réaliste du XIX ème siècle (né à Paris en 1847). Ayant commencé discrètement comme apprenti chez un peintre décorateur, cet artiste s’est fait connaître avec 2 toiles : « Avant le bal » et « Les apprêts du diner ». Une dizaine d’années plus tard, il s’est tourné vers le naturalisme et la peinture de genre avec des scènes de rues, de cafés, de marchés etc. Ce qui me frappe ce sont ses personnages très vivants, souvent en mouvement. Comme un boucher qui coupe la viande, une femme qui marche avec son enfant à côté d’elle, ou des gens qui virevoltent au bal. Je trouve les postures extraordinaires de vérité. Jugez-en sur ce lien: