Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile : « La mer qu’on voit danser… »

6 Juillet 2023 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : « La mer qu’on voit danser… »

Quelques mots sur la page : « La mer qu’on voit danser… »

Deux peintres américains impressionnistes Merritt et Potthast (et contemporains au XIXème siècle) sur la page d’aujourd’hui, c’est un pur hasard. Mais comme on sait, le hasard fait bien les choses. Signac, Monet et Renoir sont bien français et ne sont plus à présenter mais le point commun est aussi l’impressionnisme. Donc, pour résumer, je n’ai placé en illustration que des peintres impressionnistes (ou pointillistes comme Signac) sans y réfléchir. C’est normal, c’est intuitif,  c’est la période picturale que je préfère, même si j’apprécie beaucoup d’autres écoles anciennes ou au contraire plus récentes. J’ai rajouté un petit coin de surréalisme avec « le Bateau Ivre » de Rimbaud pour rééquilibrer les choses. En premier lieu recherchez ce très long poème en entier, c’est impératif*. Impossible d’analyser ici ce délire poétique et sublime, écrit à 17 ans, et qui se ressent plutôt qu’il ne s’explique. Bien sûr, on peut faire ressortir l’analogie entre le « je » du bateau et le « je » de l’auteur qui se confondent parfois, et se demander qui parle, ou les deux ? Et aussi la violence à tous les niveaux : violence des « peaux rouges », violence de la tempête, violence des sentiments du rebelle Rimbaud. Voyage intérieur et extérieur, violence intérieure et intérieure : n’essayez pas de tout comprendre, fermez les yeux, imaginez les couleurs vertes ou bleues, laissez défiler les images oniriques et laissez-vous bercer par la houle. Le poème de Théophile Gautier, au contraire, tout simple, sous forme de comptine est joliment tourné cependant, avec un grand « éventail » de couleurs : blanc, bleu, argent et une symbolique évidente de l’inaccessible étoile, l’amour impossible. L’allégorie de la lune et sa personnification, bien que peu originale,  est bien choisie pour le scintillement et l’écume de l’eau, bref beaucoup de douceur et de poésie. A noter que par opposition la mer est le « gouffre amer », donc net antagonisme entre ciel et terre. Ce n’est pas sans rappeler la chanson de Juliette Gréco « un petit poisson, un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre, mais comment s’y prendre quand on est dans l’eau » ou « quand on est en haut»). Même allégorie pour Nérée Beauchemin, peintre canadien du XIXème siècle dont je vous ai déjà parlé, avec l’amour entre la terre, l’eau et le ciel. J’aime beaucoup ce poème qui murmure comme la mer avec ses (très) nombreuses allitérations en M et l’anaphore du mot mer-à mon goût un peu too much-. Il chante l’amour entre la mer et le ciel sous les yeux jaloux de la terre, mais évoque pureté et chasteté. (A noter, cela va sans dire, que le terme « baise » du début signifie « donne un baiser »).

*(https://commentairecompose.fr/texte-le-bateau-ivre-rimbaud/

La page poésie d'Odile : « La mer qu’on voit danser… »
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article