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La page poésie d'Odile : « Le street art : de l’art tout court ! »

14 Avril 2023 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : « Le street art : de l’art tout court ! »

Quelques mots sur la page « Le street art : de l’art tout court ! »

Je l’avoue je ne connaissais rien au Street art jusqu’à ce que je rencontre Banksy. La surprise a été grande de voir des artistes dispenser leur art, qui n’a plus rien à voir avec le graffiti,   sur des murs, des ponts ou des façades. J’ai du mal à comprendre l’art éphémère telles les sculptures sur glace ou sur sable qui sont souvent des merveilles et meurent presque aussitôt créées. Cela me fend le cœur. Le Street art est plus pérenne mais tout de même, de nombreuses œuvres se perdent, comme certaines de Banksy qui ont été effacées par erreur par des agents municipaux trop consciencieux. Sur ma page, sciemment je n’ai pas inséré de cadre aux œuvres qui sont faites pour la liberté et les grands espaces.

L’artiste graphiste et illustrateur américain Shepard Fairey, appelé aussi Obey, a créé, entre autres œuvres magistrales exposées dans le monde entier,  une série d'affiches en soutien à la candidature de Barack Obama à l'élection présidentielle de 2008, dont la célèbre image intitulée « Hope ». Je vous conseille vivement le peintre français ch’ti Aket, à mi-chemin entre la bande dessinée, le Street art et le cubisme (néocubisme). Ces portraits sont géniaux et hilarants.

J’ai tout d’abord pensé à Baudelaire, évidemment, pour accompagner le Street Art et notamment à « Une passante », mais j’ai opté pour Laforgue, à qui on l’a souvent comparé d’ailleurs, avec ce sonnet terriblement déprimant mais ô combien saisissant. Il serait digne d’un immense commentaire de texte et non d’un simple paragraphe, mais ce qui frappe le plus à première lecture, c’est l’opposition entre les quatrains et les tercets. En effet les 2 premières strophes décrivent la ville et ses habitants avec un champ lexical bien tristounet pour le décor et péjoratif pour les humains : « mâles égrillards », « femelles enceintes », « hommes flétris », « œil vide et muet »,  « troupeau de catins », « lèvres peintes », « appas », « macabres houris ». La connotation est franchement sexuelle ;  pire, les termes « mâles » et « femelles » animalisent les passants. L’animalisation se relève dans plusieurs métaphores : « troupeau de catins » ; « œil vide et muet », « appas » Cette opposition avec les dernières strophes, surtout la strophe finale (allégorie) oppose le monde terrestre et le monde céleste (« rêverez », « étoiles célestes » : 3 termes oniriques dans le même vers !; le bruit et les cris sont traduits par la sonorité (dureté des « r »), le rythme heurté, les allitérations de nasales* et fricatives* du second quatrain. La musicalité renvoie à une chanson des rues (« complainte »), j’y vois un rythme de valse. (A noter le rythme du dernier vers coupé en 3 parties de 4 pieds). La répétition du mot toujours (3X), accentue encore plus le balancement. Quel sonnet ! Une perfection évocatrice aussi bien dans le style que dans le fond, qui produit une émotion intense. Oui, comme on le dit, Laforgue est bien le petit cousin de Baudelaire !

 

https://www.artmajeur.com/aket

 

https://vozer.fr/2018/10/07/sept-nouvelles-oeuvres-street-art-a-aller-debusquer-a-roubaix

 

Ted Nomad.    Je vous conseille le parcours de Street art à Roubaix, vous ne serez pas déçus !

     

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