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La page poésie d'Odile « Un petit air de Provence »

1 Février 2023 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  « Un petit air de Provence »

Quelques mots sur la page « Un petit air de Provence »

 

Ne soyons pas chauvins et ne boudons pas notre plaisir de mettre en valeur notre chère Provence. Jean Aicard en est un des dignes représentants comme Mistral, Giono ou Pagnol. Ce long poème sur le Mistral (que j’ai malheureusement dû couper) est d’une puissance et même d’une violence qui décoiffe…Il traduit à merveille la vigueur, parfois dévastatrice, de ce vent du nord qui balaie la Provence en dévalant dans la vallée du Rhône. Les rimes parfois « à l’arrache » et pas toujours riches, les césures irrégulières, le rythme haché des vers, donnent ce côté fougueux qui évoque si bien le sujet. Et l’on peut rajouter l’énorme champ lexical de la fureur : « fouet, tord, lance, galop, élan, vaciller, vibre, clameur, force, terrible, sauvage, ballottés »…et surtout les interjections -et même les imprécations- répétées (Ô fleuve ! Hourrah !). Le fait de personnaliser le Vent, la Nuit, renforce cette impression de dialogue violent avec les éléments déchaînés. Le poète s’adresse d’ailleurs directement au vent et l’apostrophe, comme pour le calmer : « Sois sans honte ! » Deux fois deux vers (seulement) louent le Mistral comme pour « passer la brosse » afin qu’il ne soit pas trop méchant. Il est vrai qu’il a aussi des vertus.

« Mistral au monde est un roi sans pareil
Pour qui la vaste mer comme une lyre vibre ! »

«  Mais il est le vent sain qui chasse les nuées
Et mêle à l'ouragan les gaîtés du soleil ».

J’ai tenu à associer à ce long poème, le double quatrain sur la fin d’hiver que je trouve de la même veine. On y retrouve plus de douceur certes, surtout dans les rimes plus élégantes, mais seulement au début, car dès le 3ème vers le poète revient sur la rudesse que notre pays peut déployer, même lorsqu’on croit l’hiver fini. Même style heurté, même champ lexical, le tout dernier vers avec son allitération en F  «Avril frileux et blanc frissonne sous les fleurs» souffle, siffle et nous fait frissonner…

J’ai choisi le peintre Yvon Grac car il est « pur jus », un vrai Niçois, et il est mis à l’honneur cette année chez nous. Ses peintures ornent nos fèves locales. Ses toiles presque toutes inspirées par la côte, la mer, les palmiers, la promenade des Anglais sont VRAIES. Ses couleurs vives, surtout bleues (ciel et mer) transmettent beaucoup de gaieté et ont la particularité de n’être cernées par aucun trait, ce qui forme une palette bariolée assez floue. Pour l’anecdote, le président Sarkozy avait offert une toile d’Yvon Grac au président chinois lors de sa venue, marrant non ? Après on s’étonne qu’il y ait autant de touristes asiatiques chez nous !!!

 

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