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La page poésie d'Odile :« Auprès de mon arbre »

4 Octobre 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile :« Auprès de mon arbre »

Quelques mots sur la page « Auprès de mon arbre » (1)

Plusieurs poèmes aujourd’hui sur le même thème : l’arbre et la forêt. A l’heure où les feuilles commencent à tomber, la nostalgie du vert printemps nous reprend, avec, également, le son des scies et tronçonneuses qui abattent pins et chênes en fin d’été dans les bois. Ce chant funèbre me vrille l’âme et avec Baudelaire (ou Idefix, selon ses propres références littéraires comme dirait mon frère) et chaque fois ce poème me revient en mémoire.

« Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours ».

Plusieurs poèmes, donc, d’époques et de styles différents, mais tous à la gloire du roi de la forêt. Certains sont pleins d’espoir, d’autres désespérés. La nature est ainsi faite qu’elle change continuellement au fil des saisons, comme notre humeur, sur laquelle elle agit forcément. Ceux de Supervielle et de Hugo me touchent beaucoup, l’un parce qu’il correspond à ce que je ressens à chaque arbre qui tombe, l’autre parce qu’il évoque le mystère des bois, le calme et la joie qu’ils apportent. Parallèle avec la vie et la mort pour Gautier (tout meurt : les feuilles, l’amour, l’homme) et puis la renaissance. De même pour Prévert, en plus joyeux, car lui met la vie en avant…. La jolie comptine de Pierre Coran est elle aussi plus légère et plus gaie. La prière de Ronsard est de loin la plus touchante, mais elle est un peu compliquée par le vocabulaire désuet. Pour ceux à qui les termes du Moyen Age ne sont pas familiers, sachez que le pasteur est un berger, (pastre en provençal), le flageolet un pipeau, (non ce n’est pas qu’un haricot), un mâtin est un chien (du moment qu’il a un accent circonflexe), une houlette est un bâton de berger, (d’où l’expression « sous la houlette-guide- de… », et un coutre est un petit soc de charrue. « Pans » est bizarrement employé au pluriel pour englober les créatures mythologiques qui peuplent la forêt : le Dieu Pan, un peu maléfique, hante la forêt avec sa flûte (de Pan) et ses pieds de bouc. Ce poème est très émouvant par la colère traduite par l’injonction au bûcheron : « arrête un peu le bras (…) Ne vois-tu pas… ? » ;  par l’énumération des drames provoqués par l’abattage ; et surtout par la divinisation de l’arbre, à l’intérieur duquel vivent les nymphes. Le champ lexical est très violent : « méchant, sang, mort, fers (haches), meurtrier, détresse… » La colère est la violence sont renforcées par l’anaphore « plus » un « plus jamais » qui traduit le destin tragique de la forêt et par conséquent de notre avenir. Ainsi que l’emploi du futur, qui ne présage rien de bon pour la suite.

Pour les toiles, j’ai choisi les impressionnistes, qui peignaient la nature « sur le vif » grâce à l’invention des tubes de peinture faciles à transporter. Van Gogh a peint plusieurs dizaines d’arbres, ils sont très importants dans son œuvre, notamment l’olivier et le pin puisqu’il a vécu en Provence. Un petit mot sur Jean-François Larrieu qui est un peintre français contemporain, souvent primé, très actif dans les milieux de l’art et exposé partout dans le monde (Jeux olympiques de Pékin). (Voir : www.larrieu.fr) Quant à l’arbre de vie, il est un de mes motifs préférés, il est très ancien et empli de symboles. Je vous en parlerai prochainement…A suivre…

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B
Très jolie page poétique sur l'automne, les feuilles, et sur l'arbre..au travers différents auteurs...merci
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