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La page poésie d'Odile : Matisse et Hockney face à face

24 Août 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  : Matisse et Hockney face à face

Matisse et Hockney face à face

Pourquoi un tel rapprochement ? Tout simplement parce qu’à Nice (Biennale des arts de Nice au musée Matisse jusqu’au 18 septembre) une expo les place côte à côte pour le plus grand bonheur des visiteurs. L’effet est saisissant : les couleurs franches et fraîches, les bleus profonds des jeux d’eau, les formes diluées et à peine ébauchées, une image du réel et surtout un même regard sur le réel, joyeux et lumineux. Avec leurs couleurs ensoleillées, ils donnent tous les deux une impression de légèreté et de joie de vivre. Pourtant distants de quelques décennies, les peintres se rejoignent dans la modernité de leur style aux dessins très simplifiés. Le Britannique David Hockney, 85 ans, figure du pop art des années 60, comme par exemple  Andy Warhol, se déclare très fier et honoré que ses toiles soient exposées à côté de celles du grand Henri Matisse (décédé en 1954), maître du fauvisme. Comme on le comprend ! Mais lui-même inspire toute une génération : il revendique son homosexualité, bouscule les préjugés, étudie la photographie qu’il travaille en collages ou alliée à la peinture ; sans avoir la notoriété d’un Picasso, il s’impose comme une figure majeure de la bohème artistique internationale.

Le long poème qui accompagne ces œuvres est de Louise Colet, peu connue de nos jours, elle était cependant très appréciée à son époque et l’amie de Baudelaire, Hugo, Vigny, Musset, qui fréquentaient son salon littéraire. On explique sa disgrâce par sa séparation d’avec Gustave Flaubert qui lui a fait mauvaise presse après sa rupture !! Mais cela ne nous « regarde pas »…Laissons-cela à la presse people de l’époque. Pour ma part je trouve ce poème simple, certes, mais frais. Il ressemble à une comptine par ses vers de 4 pieds, faciles à retenir, et dont chaque strophe rend hommage à deux fleurs différentes. La fin est plus dense, on y trouve une référence à la religion, à la pureté, avec la couronne de fleurs, et l’emploi de termes comme virginales, couronne, Madonne, ou vœux. Les fleurs deviennent alors l’hommage à une sainte ou à la vierge Marie elle–même. Quelques jolies métaphores telle « la frêle aigrette » ou « la coupe d’opale » parsèment ce joli texte et montrent qu’il est moins simpliste qu’il n’y paraît.

A noter le mot « diapré », terme désuet qui signifie chatoyant, et qui est surtout employé dans des textes poétiques…                                       Odile Boetti

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