La page poésie d'Odile : Les oiseaux…

14 Juin 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Quelques mots sur la page aux oiseaux…

Les oiseaux sont comme les fleurs, tellement jolis, tellement fragiles, tellement colorés, et en plus ils chantent, ils gazouillent joyeusement, c’est normal que tous les artistes du monde les représentent. Les peintres et les poètes en font des icônes. Une colombe pour la paix, des pigeons pour l’amitié, des tourterelles et des rossignols pour les tendres roucoulades de l’amour, des cigognes pour les naissances …Ces petits êtres représentent toute la douceur et la joie de vivre du monde, et en même temps l’extrême précarité de la vie. Ils sont le symbole de la naissance (l’œuf) et de la vie (il chante, il vole), mais minuscule et sans défense, en proie aux prédateurs, il renvoie à la mort. L’oiseau tout un symbole ! De la liberté d’abord. Chagall en pose dans tous les coins de ses toiles, des oiseaux bleus, verts ou rouges, et lorsqu’il n’y en a pas, ce sont les personnages qui volent. Quant à Picasso, il a peint des dizaines de colombes de la paix. Après avoir échappé à la guerre d’Espagne, il ne rêve que de vie paisible. Pour l’artiste mexicaine Frida Kalho ils sont les compagnons de sa solitude, de sa prison causée par la maladie : elle est en cage, emprisonnée dans son corps tout cassé, mais ses oiseaux sont libres autour d’elle. Frida la rebelle rêve de liberté pour son peuple, d’évasion pour elle.

Aujourd’hui je vous propose Prévert, mais un poème moins connu que « Pour dessiner un oiseau ». Admirez la métaphore entre l’oiseau et le cœur qui palpite…on ne la comprend qu’au dernier moment et pourtant, les termes « se cogne » et « rouge comme le sang » auraient dû nous mettre sur la voie…L’anaphore « l’oiseau qui… », les répétitions de vers, le style haché, tout cela traduit le bouleversement et le sang qui bat comme un petit oiseau dans la poitrine…

Tout le monde connaît la chanson de Pierre Perret « Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux », une ode à la liberté, mais là aussi l’oiseau est un symbole. On ne peut relâcher un oiseau apprivoisé, il en mourrait bien sûr ; mais il est ici l’image de tous ceux qui sont enfermés contre leur gré, à qui on a coupé les ailes…Les chansons de Pierre Perret sont non seulement très poétiques mais elles transmettent toujours un message d’espoir et d’humanité.