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La page poésie d'Odile : Un petit air du Japon !

12 Août 2021 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  :  Un petit air du Japon !

Page d’Haïkus sur fond de toiles d’Hokusaï

Longtemps peu connu en Occident, le haïku, poème d'origine japonaise, est devenu actuellement une mode, sans doute grâce à sa simplicité, sa facilité à être retenu et créé. Cependant ne nous y trompons pas, si le haïku est extrêmement court (trois lignes), sa composition peut-être plus complexe qu’elle n’en a l’air. La première difficulté est, qu’en japonais, on ne découpe pas le poème en syllabes mais en mores qui ne leur correspondent pas tout à fait en longueur. (Un more étant une syllabe élargie et donc un peu plus longue, il en faut forcément moins dans le vers). Il est composé de 17 mores réparties en trois vers suivant un schéma 5/7/5 ; étant pour notre part obligés de compter en syllabes, (ou pieds en versification) le résultat ne sera pas vraiment identique dans la musicalité et le rythme. La deuxième difficulté est que le haïku utilise le langage sensoriel pour capturer une émotion ou une image. Les poètes japonais s’inspirent souvent de la nature, d’un moment de beauté sublime ou d’une expérience bouleversante. Un haïku évoque généralement une saison (le kigo) et il traduit la fugacité des choses et les sensations qu'elles suscitent ; par sa brièveté et sa sonorité il évoque le flash d’une image forte. Par contre la rime n’est pas nécessaire dans un Haïku. A nous d’obtenir un résultat approchant, sinon similaire, avec notre propre langue et notre propre technique poétique. 

Impossible de parler du Japon sans évoquer le peintre japonais Hokusaï (fin XVIIIè s. dévut XIXème) universellement connu grâce à sa « vague » (estampe* : La grande vague de Kanagawa); mais il faut savoir que, comme Cézanne avec la Ste Victoire, il a également peint à l’infini (plus d’une centaine) des représentations du mont Fuji à toutes les saisons avec les teintes douces, les lignes précises et pures, la finesse, qui donnent aux estampes japonaises cette gracieuse délicatesse de porcelaine. Dans la 2ème partie de sa vie il se consacre à des illustrations de livres d’images, des mangas, des estampes érotiques, d’innombrables croquis rassemblés en volumes (au total une œuvre gigantesque qui comprend 30 000 dessins). 

*Estampe = gravure sur bois

1.La rivière Tama dans la Province de Musachi   2. Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi 3. Dragon 

La page poésie d'Odile  :  Un petit air du Japon !

« Depuis l'âge de six ans, j'avais la manie de dessiner la forme des objets, Vers l'âge de cinquante ans, j'avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j'ai produit avant l'âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d'être compté. C'est à l'âge de soixante-treize ans que j'ai compris à peu près la structure de la nature vraie, des animaux, des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et insectes. Par conséquence, à l'âge de quatre-vingts ans, j'aurai encore fait plus de progrès. » Hokusaï. (Préface des « 100 vues du mont Fuji »)

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