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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile :« Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet »...

8 Juillet 2021 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile :« Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet »...

Quelques mots sur la page poésie de l’Eté

Oui j’ose, je mets le Plat Pays de Jacques Brel en concurrence avec Hugo…Ce texte du Plat Pays a sa place auprès des Grands. Ce crescendo grandiose du nord au sud, de l’hiver à l’été est magnifique, la poésie et l’émotion qui se dégagent de ce texte écrit avec les tripes me met « les poils » comme on dit maintenant. « Écoutez-le chanter » ou plutôt : « regardez-le chanter », ce grand poète qui est le nôtre…

Les deux autres poèmes célèbrent l’été chacun à sa manière, l’un plus doux, plus serein (Hugo) : « fête, soufflent, senteur ». L’autre plus violent et sauvage (De Banville) : « cruauté, apothéose, grandiose » …

Notez les allitérations en F chez Hugo qui rendent au mieux le souffle du vent…Une opposition violente cependant : la seule note piquante du texte entre le palais de l’été et le rustre chardon. Peut-on y voir un chouïa dénoncée la lutte des classes, opposant les astres et les rustres ? Entre ceux qui brillent et chauffent et ceux qui piquent et grattent ? (Je vous renvoie au poème Laetitia rerum, dans "L'art d'être grand-père" : « Le faste providentiel Partout brille, éclate et s'épanche, Et l'unique livre, le ciel, Est par l'aube doré sur tranche ».). On peut observer le champ lexical de la lumière dans les 2 poèmes, plus sensible encore dans celui de Banville où là aussi tout brille ! Sans compter le nombre de superlatifs et termes grandiloquents !! (Superbes, grandioses, apothéoses). Et si Hugo utilise le terme palais, le mot Roi est employé chez Banville. Cela fait pas mal de similitudes tout de même ! J’aime le rapprochement entre brille et brûle qui me fait penser à Icare, et qui montre que le sommet est tout proche de l’abîme.

J’ai choisi uniquement Claude Monet pour accompagner ces poèmes sur l’été, car qui peut mieux illustrer les couleurs, la lumière et la végétation de l’été que notre peintre jardinier ? Nous n’avons que l’embarras du choix sur sa palette : le vert, le bleu et le rouge-orangé traduisent à merveille les tons estivaux et les termes flamboyants des textes proposés.

La page poésie d'Odile :« Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet »...
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