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La page poésie d'Odile : Le printemps

26 Mars 2021 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  :   Le printemps

Quelques mots sur la page « Après l’hiver » …

Retournons vers Hugo, l’incontournable. Laissons-nous griser par ses vers parfaits. Romantisme, style d’un lyrisme envoûtant, ce cher Victor ne cesse de nous séduire. Observez comme ces deux poèmes sur le printemps se ressemblent : chapelet des mois du printemps : mars, avril, mai… les oiseaux, les eaux, le ciel ; pour l’un les mots « bonheur », « Aurore » « bois » ; pour l’autre : « heureux », « aube », « forêts ». Les vers cependant sont simples, les enfants peuvent les apprendre à l’école, c’est le souffle qui est doux et parfumé, évocateur. Je retrouve la patte d’Hugo qui mets une touche de modernisme dans le style, telles les ruptures de rythme d’un vers à l’autre qui apportent beaucoup de vivacité : « Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs »
, les césures déplacées : « Accourez, la forêt chante, l’azur se dore »
, les renvois à la ligne : « Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble »
que détestaient ces messieurs les puristes. Moi j’aime. J’aime aussi ces clins d’œil malicieux dans l’inversion d’une phrase qu’on veut coquine Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières ;
un peu d’humour aussi avec l’emploi des homonymes « verts » et vers »On retrouve également une touche de mysticisme dans le premier poème avec par 2 fois la référence à Dieu, appuyée par l’invocation « ô printemps ! bois sacrés » très emphatique.

Quelle joie et quel enthousiasme dans ces vers frais et fleuris ! On les accompagnerait volontiers de « l’hymne à la joie » de Beethoven.

Pour les illustrer j’ai varié les styles des toiles présentées. Le jardin de Klimt, colle parfaitement aux poèmes : foisonnant, fleuri et coloré. Les impressionnistes rivalisent de couleurs, et le belge Magritte déjà bien ancré dans son surréalisme plein de mystère, privilégie le bleu de l’azur, comme toujours, et son oiseau emblématique. Seul Waterhouse, peintre britannique du XIXème siècle, apporte sa touche charmante mais désuète avec ses femmes dénudées comme des nymphes ou des déesses grecques qu’il affectionne particulièrement dans ses tableaux mythologiques. J’espère que cette page pleine d’optimisme, de beauté, de fraîcheur, de couleurs, redonnera le moral à mes lecteurs et lectrices en cette période bien morose. Et pour faire bonne mesure : voici les nénuphars de…Van Gogh (et non, pas ceux de Monet) et le magnifique printemps de Monet avec ces ombres en pluie tachetées de lumière…

 

La page poésie d'Odile  :   Le printemps
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