La page poésie d'Odile : poète chanteur : Grand Corps Malade

14 Février 2021 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Quelques mots sur nos poètes chanteurs. (Dernier volet : Grand Corps Malade)

J’ai hésité avant de choisir un texte de Grand Corps Malade pour la St Valentin, pourquoi ? Parce que le faire voisiner avec Baudelaire ou Hugo me gênait un peu, malgré la qualité de ses textes et de son interprétation. Puis je me suis dit qu’il fallait vivre avec son temps et qu’on pouvait le considérer comme un poète d’aujourd’hui. Et sans doute que les amoureux de 2021, feront plus volontiers passer un DVD de GCM que lire un poème de Verlaine à leur dulcinée. Les chansons ont un avantage sur les poèmes, c’est que la musique et la sensibilité de l’interprétation ajoutent à la poésie. Donc on peut être un peu moins exigeants pour les textes. Celui qui s’appelle de son vrai nom Fabien Marsaud, slameur de son état, apporte cette sensibilité à ses paroles. Il a un vécu particulier, une histoire qui touche, un physique, une prestance et une voix… cela fait beaucoup de valeurs ajoutées, d’autant que les textes eux-mêmes ne manquent pas d’intérêt. Ils « veulent dire quelque chose » contrairement à ceux de nombreux rappeurs ou chanteurs actuels. Je note des rimes bien choisies et même à l’intérieur des vers pour plus de musicalité. ( «Je m'approche tout près de notre feu et je transpire d'amertume. Je vois danser ces flammes jaunes et bleues, et la passion qui se consume »), un champ lexical sur le feu, en plus de celui sur l’amour, très riche et évocateur, des anaphores percutantes, un rythme de refrain lancinant…Bref, ce grand garçon a plus d’un tour dans son sac…de mots. Auteur, compositeur, interprète, poète, réalisateur, il ne manque pas de talent.

Et bien sûr, seulement des peintures d’amoureux pour l’accompagner : Francesco Hayez est un peintre italien du XIXème siècle né à Venise. (Son père est originaire du Nord de la France). J’aurais cru qu’il soit espagnol ! Artiste majeur du romantisme historique italien du milieu du XIX^ème siècle à Milan, il est reconnu pour ses grandes peintures d'histoire, inspirées du Moyen Âge et de la Renaissance, ses allégories politiques, et pour ses magnifiques portraits.

Concernant le tableau de Pierre-Auguste Cot, peintre français du XIXème, vous l’aviez pris pour un Bouguereau ? Moi aussi ! C’est normal il a été un de ses élèves aux Beaux-Arts. Ses thèmes mythologiques et portraits sont pour moi à la hauteur de ceux de son maître.

Quant à Fragonard et Klimt je les ai déjà proposés plusieurs fois, ces baisers d’époques et de styles si éloignés sont merveilleusement différents.