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La page poésie d'Odile : Au bord du lac…

27 Septembre 2019 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  : Au bord du lac…

Commentaire de la page : Au bord du lac…

En hommage à notre beau lac de Castillon, turquoise ou émeraude selon la saison, qui berce nos étés de ses calmes reflets et ses paillettes scintillantes, qui donne à nos hivers un air de milieu lunaire et les entoure de mystère, voici deux poèmes sur le lac, celui de Lamartine, que tout le monde connaît (« ô temps suspends ton vol ») et celui de Baudelaire, moins connu mais non moins époustouflant. Encore une fois je ne peux m’empêcher de comparer. Peut-on comparer ces deux immenses poètes, romantiques et ténébreux, je pense qu’on le peut, cela n’enlèvera rien à leur talent respectif, ou plutôt leur génie. Au romantisme échevelé de Lamartine répond celui guère plus discret mais tout en ombres et en lumières de Baudelaire. Les invocations de l’un (les fameux : Ô…), ses incessants retours sur le temps qui passe ou sur les regrets amoureux, opposent à la mélancolie et les plaintes au mystère et au silence de l’autre. (Je compte quatre fois le mot silence et une fois le mot silencieux, ne dit-on pas aux élèves qu’il faut éviter les répétitions ? Mais ici elles sont voulues évidemment ! n’est pas Baudelaire qui veut.) Cependant le point commun est la solitude, thème cher aux romantiques, la tristesse aussi, le spleen* comme dit notre cher Charles. Je les aime tous les deux, Lamartine est plus emphatique, ses envolées lyriques, ses métaphores un peu clichés (« cet astre au front d’argent ») me touchent moins que les images plus ésotériques de Baudelaire. (Tel l’esprit « qui passe dans les cieux »), mais c’est subjectif, simple question de sensibilité personnelle car les deux sont sublimes. Une petite idée me traverse l’esprit : ces rimes « vestiges » et « vertige » ne les avons-nous pas déjà vues quelque part ? Je vous invite à relire « Harmonie du soir », mon poème préféré. Même les plus grands se répètent…

Je m’aperçois que dans les tableaux choisis aujourd’hui je n’ai pratiquement que des impressionnistes, décidément, moi aussi je ne me renouvelle pas trop et me laisse guider par mes goûts personnels ! Partialité quand tu nous tiens !! Une petite anecdote à propos de la toile : « Le Coin de jardin à Montgeron » de l’ impressionniste Claude Monet. Ce grand tableau représente un coin de jardin fleuri devant un plan d’eau, du jardin du château de Rottembourg à Montgeron, près de Paris. Cette propriété appartenait au riche Ernest Hoschedé qui avait invité Monet pendant la belle saison afin de peindre de grandes toiles pour son salon. L'année suivante, le mécène ayant fait faillite, les toiles ne rejoindront jamais Montgeron, car la propriété était vendue. Cette peinture a été achetée par le riche collectionneur moscovite Ivan Morozov. Sa collection ayant été nationalisée, la toile fait aujourd'hui partie de la collection du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg (Grrrrr !) Un petit mot à propos de Gustav Klimt que j’adore, ces petites fleurs qui apparaissent dans tous ses tableaux telles des mosaïques colorées, et en des endroits où on ne les attend pas forcément, (ici, oui !) me feront toujours craquer.                                                                                                    Odile

*Le mot SPLEEN signifie la RATE en anglais. (Eh oui !) le sens de « mélancolie » en français vient du fait que l’ancienne médecine associait cette maladie à la bile noire, prétendument secrétée par la rate. Etonnant non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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