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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile : En sortant de l’école.

6 Juillet 2014 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

 

Un petit air d’enfance avec cette poésie toute simple de Prévert que nous avons tous apprise ou chantée à l’école…Elle est pleine de couleurs , de gaité et d’originalité…Les vers riment…ou ne riment pas…les trains roulent…ou ne roulent pas…les bateaux voguent ou volent…Prévert nous emmène souvent dans un pays de fous, un pays de rêves…ou les adultes sont interdits !

Cela me fait penser aux Shadocks qui pompaient, pompaient…Ou au paradis des enfants de Pinocchio…la même fantaisie débridée.

En sortant de l’école.

En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré.
Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés.
Au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon.
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d’un petit sous-marin
Plongeant au fond des mers
Pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée
Et le printemps nous a salués.
C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie du chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
A pied tout autour de la terre
A pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles.

Jacques Prévert.

 

La page poésie d'Odile : En sortant de l’école.

Je vous propose aujourd'hui un tableau de Batistin, artiste non seulement contemporain mais voisin, dont la peinture me touche beaucoup. Les couleurs aux tons de vert émeraude ou de jaune, couleur de La Provence, les nuances quasi aquatiques que l'on retrouve dans les tableaux (j'ai la chance d'en posséder deux) font que "cela fonctionne". L'émotion est toujours au rendez-vous. Pourquoi Prévert pour l'accompagner? Pour ce petit grain de folie qu'on retrouve chez tous les artistes talentueux!Et une musique "aquatique" pour le fun!

L'espace Verdon info a été créé pour le partage d'informations sur les communes, associations... Sur certains billets, des photos , des vidéos, des audio et des textes sont mis en ligne pour plus de convivialité. Cependant si des personnes sont opposées à certaines publications, ou si certaines informations s'avèrent erronées, il suffira de m'en informer en le notifiant directement sur le billet avec le commentaire, ou par mail ; je ferais mon possible pour y remédier , merci de votre compréhension.

Associations , Organisateurs , penser à nous prévenir , nous inviter à l'avance , autrement il reste difficile de partager votre actualité. Pensez aussi à nous fournir vos informations par courriel.

Je vous souhaite bonne visite sur cet espace , le webmaster

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O
Merci pour le joli texte et le partage. C'est le but du jeu.
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B
Merci Odile pour ce texte, Prevert est un de mes auteurs préférés.<br /> Et puis, un petit texte d'actualité, façon poésie... citoyenne !:<br /> « Le Petit Gars (l’Etat) et le Costaud (la Banque) »<br /> <br /> Un Petit Gars<br /> n’est pas propriétaire de ses billes,<br /> et se voit dans l’obligation chaque jour<br /> pour en obtenir<br /> de les échanger contre des devoirs<br /> qu’il fait pour le Costaud<br /> de la classe.<br /> <br /> Mais le Costaud décide d’interdire par la force<br /> de jouer aux billes dans la cour,<br /> parce qu’il a perdu au jeu toutes les siennes.<br /> <br /> Le Petit Gars décide donc de prêter au Costaud<br /> contre une baffe à venir<br /> qui sera plus douce<br /> exceptionnellement<br /> toutes ses billes<br /> pour pouvoir jouer les siennes,<br /> il faut bien que le jeu recommence…<br /> <br /> Mais, quand le jeu recommence,<br /> le Petit Gars n’a plus de billes.<br /> <br /> Il en emprunte donc au Costaud,<br /> contre des devoirs…<br /> <br /> Ainsi, le Petit Gars s’épuise,<br /> à faire sans cesse les devoirs de l’autre,<br /> et ne joue jamais aux billes.<br /> <br /> Et à la réunion des parents d’élèves<br /> on discute sans fin<br /> sur le malheur du Costaud<br /> qui a fini par trouver plus costaud que lui<br /> <br /> Un jour le Petit Gars<br /> qui aime rêver<br /> mais qui sait compter<br /> inventa un nouveau jeu<br /> avec des règles idiotes<br /> a chaque bille perdue<br /> on redivise<br /> a chaque bille gagnée<br /> aussi<br /> <br /> C’est idiot et sans fin<br /> c’est beau et rigolo<br /> dix joueurs<br /> et cent billes<br /> pour toujours<br /> à jamais<br /> partagées<br /> <br /> Batistin
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