Fonds Provençal d'enregistrements sonores « La Provence en chansons et en sketches - 1908.1955 »(Médiathèque St Andre les Alpes)
Moment d'émotion lors de la reconnaissance de cette initiative mémorable de M Olivier Ciccoli.
Ce chalenge a été relevé avec brio en associant : une idée originale , un travail , en autre, de près de 2 ans de transcription numérique une relation participative et bénévoles d'autres collectionneurs pour compléter la base numérique, l'association de différents intervenants pour mener à bien la finalisation de ce projet collaboratif de grande envergure (voir le discours d'Olivier Ciccoli pour plus de détail).
Serge Prato fera l'introduction, puis la parole sera donnée à Olivier Ciccoli qui nous retracera l'histoire de cette aventure coopérative et enrichissante . Il remerciera tous les participants. Le président de la Médiathèque (Pascal Serrano) prendra à son tour la parole , comme il le dira lui même tout avais été dit par Olivier. Il remerciera à nouveau l'ensemble des personnes qui ont participé au projet enrichissant pour le patrimoine régional .
Un diaporama défilait pendant la cérémonie en montrant les portraits des différents artistes et les illustrations .
Serge Prato conclura les discours par un remerciement chaleureux à Olivier où l'on verra poindre l'émotion sur le visage du collectionneur et Conseillé Municipal.
Il sera l'heure après toutes ces émotions, de boire le verre de l'amitié , Ah non, pas encore , une surprise attendait Olivier, toutes les bouteilles avait reçus une étiquette « cuvée spéciale Môssieur Ciccoli Comique troupier 11 juillet 2009 » (œuvre collective mise en pratique par Marie Pierre Point, secrétaire de mairie) en souvenir, une bouteille sera offerte à l'intéressé.
La médiathèque de Saint-André-les-Alpes deviendra ainsi le premier organisme en France à pouvoir disposer de près de 90% de chansons ou monologues enregistrés par des artistes provençaux sur disques 78 tours entre 1908 et 1955.
Ces quelques 1 000 titres (1 032 exactement) seront disponibles sous formes de deux collections de CD, 41 CD contenant les œuvres chantées, et 17 contenant les œuvres parlées. Ces collections seront proposées aux adhérents de la médiathèque dans les mêmes conditions que pour le reste des livres et CD.
On y trouvera bien entendu toutes les versions des opérettes du trio Scotto - Sarvil - Alibert, mais aussi les répertoires des artistes Alibert, Andrex, Berval, Boissier Suzanne Chevalier, Darbon, Darcelys, Doumel, Fernandel, Fortuné Cadet, Louis Foucard, Gorlett, Mayol, Lucien Muratore, Mireille Ponsard, Henri Poupon, Prior, Raimu, Rellys, Andrée Turcy, Valroy, ... et bien d'autres encore.
Médiathèque de Saint-André-les-Alpes
Rue Careironne - 04170 St-André-les-Alpes
Tél : 04 92 83 02 25 Courriel : biblio-st-andre@orange.fr
Le site de la Médiathèque
le discours d'Olivier Ciccoli :
Bien avant qu'il fût question d'informatiser les bibliothèques du Département des Alpes de Haute-Provence, j'avais déjà conçu l'idée d'un fonds qui rassemblerait les enregistrements sonores anciens ayant la Provence pour thème général.
A cette époque, pourtant pas si lointaine, je ne disposais pas encore d'un ordinateur, et Internet n'avait pas la dimension universelle qui est la sienne aujourd'hui ; ce projet n'était donc pas réalisable et ne présentait guère d'intérêt.
Je gardai ainsi cette entreprise dans un coin de ma tête. Au cours des années, j'acquis un ordinateur et fus en mesure, notamment, de numériser des disques anciens. Entre-temps, la France, y compris notre village, s'était « internétisée ». La bibliothèque de Saint-André-les-Alpes, dans le cadre de la mise en réseau des bibliothèques du Département, s'était également informatisée.
Je sortis donc un beau jour de février 2007, le 8 très exactement, ce projet de mon chapeau. Dans l'enthousiasme, j'allais presque paraphraser Racine : « Mon projet est fait ; je n'ai plus qu'à le réaliser », mais on m'aurait reproché sans coup férir une nette tendance à l'exagération, directement liée à l'identité de ma ville natale.
Je présentai donc l'affaire à M. le Président SERRANO, qui me donna un accord de principe qui fut confirmé ensuite par l'assemblée générale de la bibliothèque. Ainsi, je m'attelai à la tâche, et, en beaucoup plus de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me lançai dans la réalisation du fonds.
Par bonheur, j'avais déjà quelque peu réfléchi à ses périmètres et à son articulation. Premier périmètre :
Artistique.
Le fonds s'attacherait à rassembler uniquement les œuvres enregistrées en provençal ou célébrant la Provence dans la première moitié du XX° siècle.
J'avais mis au départ l'accent provençal comme condition indispensable à la présence d'un enregistrement dans ce projet. Mais, grâce à un certain nombre de conseils, en particulier ceux d'Adrien ECHE, j'ai consenti à quelques concessions : mon dogmatisme, voire mon intégrisme, vous aurait ainsi privé de la voix de Léon DAUDET, le fils d'Alphonse, de tout un tas de versions « sans accent » des airs des opérettes marseillaises de SCOTTO - SARVIL - ALIBERT, d'œuvres tout aussi fondamentales que le « Planteur de la Cannebière », « Le roman de la daurade », « En cueillant les olives », « Sur mon you-you » ainsi que « La Ciotadenne », hymne immortel de la ville de La Ciotat. Vous auriez été également été spolié des voix de MM Léon BERNARD et Maurice ESCANDE, de la Comédie Française, de DARIUS M., artiste originaire de Marseille, et dont on ne connaît qu'un disque, mais sans accent.
Second périmètre :
Chronologique.
Ce serait la période comprise entre 1908 et 1955.
Pourquoi 1908 ? Parce que c'est en septembre 1908 que l'artiste populaire marseillais DARBON a gravé la chanson « Le conducteur de tram », qui constitue la première chanson provençale jamais enregistrée par un artiste provençal.
Pourquoi 1955 ? Parce que c'est la fin du disque 78 tours, et, par conséquent, la limite de mes compétences.
Ensuite, son articulation. Étant collectionneur de disques, j'ai depuis longtemps remarqué que, bien qu'étant également vieillies, les œuvres chantées étaient aujourd'hui plus écoutables que les œuvres parlées, en particulier les monologues « comiques ». Le comique est sans doute la catégorie qui colle le plus à son époque ; je pense en particulier aux monologues dits comiques de l'artiste marseillais BOISSIER, qui pourront parfois faire sursauter l'auditeur par leur gaillardise. Or, on ne rit plus aujourd'hui des mêmes choses qu'en 1910, comme en 2100, le comique de notre époque semblera probablement assez peu caractérisé par sa finesse. C'est pourquoi il m'a semblé agréable à l'auditeur d'aujourd'hui de séparer le fonds en deux parties : le répertoire chanté, et le répertoire parlé.
J'avais également désiré que la présentation fût chronologique, et ce pour plusieurs raisons. Des raisons techniques d'abord : l'évolution de la technique d'enregistrement des sons est elle-aussi fonction du temps. Il était donc plus cohérent - et plus charitable pour l'attention et les oreilles de l'auditeur - que les sons enregistrés avec les mêmes types de procédés fussent groupés ensemble. Des raisons artistiques, sociologiques, linguistiques et historiques, car ces contextes, très présent dans le café concert et le music-hall, sont également fonction du temps. Ayant mis au point cette méthode, je commençai d'abord par le dénombrement des œuvres concernées.
Ce travail, qui ne sera jamais achevé, a permis de dénombrer environ 1 300 titres à retrouver. Son caractère relativement fastidieux m'a également donné confirmation que la sieste est un exercice salutaire. Par ma collection propre, je disposais d'environ la moitié de ces 1 300 titres, originaux ou copies.
Je rappelle à l'honorable assistance qu'un disque 78 tours avait très souvent 25 centimètres de diamètre, et ne contenait que deux œuvres, une sur chaque face du disque, pour une durée d'écoute de l'ordre de trois minutes chacune. 1 300 faces environ donc. Pour l'autre moitié, comme eût dit La Palice, puisque je ne l'avais pas chez moi, il ne me restait qu'à la trouver ailleurs.
Et j'ai le plaisir de vous confirmer que c'est chose faite à près de 90% de cet inventaire. Grâce à mes amis collectionneurs André ANCIAUX, Marc BEGHIN, Maurice BARRIER, Adrien ECHE, Michel GERARD, j'ai pu enrichir mon travail de leur science et de leur collection. Sans leur concours, ce projet n'aurait pu être mené à son terme, et grâces leur soient publiquement rendues.
Parallèlement à l'inventaire, j'entrepris de numériser ma collection de disques sur CD, exactement dès le 13 avril 2007. D'autre part, Pascal SERRANO avait évoqué ce projet lors d'une réunion avec l'association Art et Culture Fabri de Peiresc. L'animatrice de cette association, Anne LAFUMAS, dont les mérites et les réalisations sont unanimement reconnus, en fut immédiatement enthousiasmée. Sa collaboration fut particulièrement précieuse, car si je savais tout ce qu'elle ne savait pas, la réciproque était vraie.
Elle débroussailla tout le terrain juridique (SACEM, SDRM, etc.) mais aussi technique : l'association mit ainsi dès le 03 mars 2008 un disque dur amovible équipé du programme ITUNES, et me dépêcha Sébastien HAIBUCHER pour son installation et pour m'apprendre à m'en servir.
Le premier titre sauvegardé fut, bien entendu, le fameux « Conducteur de tram ». En un an, 80 cédés de stockage et un nombre d'heure de travail à donner du vertige à un fonctionnaire, les mauvaises langues, il y en a, diront que ce n'est pas difficile, je suis arrivé à sauvegarder sur ce disque exactement 1 032 titres.
C'est-à-dire, à cette date, deux jours trois heures quarante et une minutes et sept secondes d'écoute.
Anne LAFUMAS sollicita également les services de M. Rémi NIGRI, de l'entreprise CREATINE, pour la conception des jaquettes de l'ensemble de la collection. Je le remercie bien chaleureusement pour la qualité de son travail. Vous pouvez voir, sur cette table les cinquante-huit CD contenant la Provence en chansons et en sketch 1908 - 1955. 41 concernent les chansons, 17, les monologues.
Ce fonds est unique en Provence, unique en France, unique en Europe. Vous trouverez, dans les 85% de ce qui a pu être retrouvé, des chansons en provençal maritime du début du siècle, les opérettes de Vincent SCOTTO, René SARVIL et Henri ALIBERT, les monologues de FORTUNÉ Cadet, le théâtre de PAGNOL, MAYOL, FERNANDEL, et vous voyagerez des Bouches du Rhône aux Alpes-Maritimes, en passant par le Var et, pour quelques œuvres, les Basses Alpes (il y a une chanson sur Quinson).
Qu'on me permette enfin de formuler quelques regrets. D'abord quelques titres n'ont pu être retrouvés, et qui sont importants, chez les artistes DARBON, FOUCARD, BERVAL, ALIBERT entre autres.
Ensuite, quelques artistes d'origine provençale, bien qu'ayant beaucoup gravé de disques, ne l'ont jamais fait avec leur accent d'origine, ou très rarement. Je pense, par exemple, à BERARD, DARIUS M. Jean LUMIERE.
Leur absence m'aurait été vivement reprochée (n'est-ce pas Adrien ECHE ?) ; j'ai donc ici fait figurer quelques uns des enregistrements de ces artistes, dont le thème n'était pas hors-sujet. D'autres n'ont pas enregistré de chansons, comme RAIMU, DELMONT ou MOURIÈS. Enfin, les grands absents. On peut les diviser en trois catégories.
Ceux qui ont enregistré mais dont les disques auraient été ici hors-sujet : le ténor Edouard CODOU, la vedette internationale Gaby DESLYS, Paul DALBRET, Germaine ROGER, le comique troupier VILBERT. D'autre part, ceux qui ont enregistré mais dont je n'ai pu retrouver les disques : l'artiste lyrique SAINT-LEON par exemple.
Et, bien sûr, ceux qui n'ont pas enregistré à notre connaissance, eux-mêmes se divisant en deux catégories : ceux qui ont tourné des films et dont, par conséquent, on connaît la voix et la personnalité artistiques, comme Alida ROUFFE, ARIUS et FORTUNÉ Aîné, et ceux dont on n'a rien en dehors des témoignages contemporains.
Tel est le cas d'AMOR, comique phocéo-napolitain, AUGÉ, qui fut le maître de tous les artistes marseillais du début du XXième siècle, GRINDA, LA TESKY et Valentin SARDOU (qui était le père de Fernand SARDOU et le grand-père de Michel). Pour la partie littéraire, on peut regretter Frédéric MISTRAL et Edmond ROSTAND.
Après avoir formulé ces regrets, il ne me reste plus qu'à remercier les personnes qui, à des degrés divers, mais toujours déterminants, m'ont apporté leurs concours, c'est-à-dire, dans le désordre, André ANCIAUX, Marc BEGHIN, Maurice BARRIER, Adrien ECHE, Michel GERARD, l'association Art et Culture Fabri de Peiresc, Anne LAFUMAS, Sébastien HAIBUCHER, Rémi NIGRI, CREATINE , déjà cités, Marc MONNERAYE pour sa relecture de ma chronologie discographique, Robert SPAGNOLI, pour la conception et la réalisation de la première page du livret, Nathalie LOPEZ, que beaucoup connaissent ici, Jean-Yves BIGOT et Laurent FABRE, pour leur relecture de mes divers écrits, Emilie SERRANO, pour la conception et la réalisation de cette illustration informatique (diaporama), Serge PRATO, maire de Saint-André-les-Alpes, le personnel communal Marie-Pierre POINT, Gisèle FAURE, Odile MARTEL, les bénévoles de l'association de la bibliothèque, Pascal SERRANO, Michel MEYER, Mary ROSS, Eliane SIMIAN, Colette RAYBAUD, la Médiathèque Départementale, Christine BELOEIL, Sylvie GIORDANO, Eric POSSENTI pour son admirable analyse socio-linguistique de la période 1908 - 1925 de ce travail, et, bien sûr, mon frère Hervé, et Papa-Maman CICCOLI.
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