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Castellane : un tableau de l’histoire locale se dévoile à travers l’art et la foi

5 Octobre 2025 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Castellane

©alain curzi

©alain curzi

Castellane : un tableau de l’histoire locale se dévoile à travers l’art et la foi

Jusqu’au 2 novembre, la Maison nature et patrimoine de Castellane propose une exposition intitulée Sacrées croyances, qui plonge les visiteurs au cœur des traditions, superstitions et rituels ayant marqué la vallée du Verdon. Parmi les pièces exposées, un tableau emblématique, Castellane délivrée du choléra (1835), attire particulièrement l’attention. Cette œuvre commémore une procession historique organisée pour implorer la fin de l’épidémie de choléra qui ravageait alors la commune. La scène, à la fois sobre et symbolique, représente un cortège de fidèles, de religieux et des confréries de pénitents blancs et bleus — aujourd’hui disparues — gravissant le Roc. Leur rôle, central dans la vie quotidienne, allait de l’accompagnement des malades à l’enterrement des défunts. La chapelle Notre-Dame du Roc, telle qu’elle était avant l’ajout de son clocher et de la statue monumentale de la Vierge, y est également représentée, offrant un témoignage visuel de l’architecture et de la dévotion d’autrefois.

Au centre de la composition, des religieuses portent la statue de la Madone de Traponi, vénérée depuis des siècles. Le 20 août 1835, alors que le choléra faisait encore sept victimes en une seule matinée, une procession fut organisée dans les rues de Castellane. À partir de ce jour, aucun décès ne fut plus enregistré. Un phénomène similaire se produisit en 1870, lors d’une épidémie de petite vérole : la même statue, portée en procession, coïncida avec la fin soudaine de l’épidémie. Ce tableau, probablement réalisé par le même artiste que Reconnaissance pour la délivrance de la petite vérole (1870), reste un témoignage précieux de la ferveur religieuse et de l’histoire locale. Il illustre comment, à travers les siècles, la foi et les rituels ont façonné la résilience d’une communauté face aux épreuves.

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L
Bel article mais quel dommage de ne pas voir l'intégralité du tableau de la procession et l'état de la chapelle du Roc en 1835. <br /> Quant au sort des enfants mort-nés, évoqué dans la vidéo, rappelons qu'au regard de la doctrine ecclésiale de ces époques, ils n'avaient droit ni au baptême ni à la sépulture en terre consacrée à partir du Xè siècle. D'où la pratique séculaire du "répit" qui permettait un ondoiement rapide, le "petit baptême", réintégrant l'enfant dans la communauté, avant sa fin définitive. Ce "répit" permettait également de le considérer comme une personne au sens civil du terme, donc susceptible de prendre rang dans un héritage par exemple. Ce rituel embarrassant mais courant dans toute l'Europe et concernant des milliers de cas entre le XIVè et le XIXè, trouve aujourd'hui une validité rétrospective dans la mesure où la médecine moderne a découvert la survie très longue de certaines cellules, même après un décès constaté. <br /> Sacrées croyances, certes mais aussi croyances sacrées si elles permettent à une communauté de surmonter ses épreuves.
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