Saint-André-les-Alpes : Hommage à Marcel Pastorelli

8 Mai 2025 , Rédigé par verdon-info Publié dans #St André les Alpes -

Saint-André-les-Alpes : Hommage à Marcel Pastorelli

Ce jeudi 8 mai, sous un ciel bleu azur, Saint-André-les-Alpes a célébré le 80ème anniversaire de l'Armistice de 1945. Une date qui marque la fin des ombres de la guerre et le retour à la lumière de la paix. Mais cette année, la cérémonie a pris une dimension particulière, celle de l'hommage à un enfant du village, Marcel Pastorelli, jeune déporté mort pour la France.

Une commémoration empreinte de solennité et d'émotion

La place du village, baignée de soleil timide , s'est remplie lentement. Les habitants, jeunes et moins jeunes, se sont rassemblés pour honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté. Le maire, Serge Prato, accompagné de Francine Vacarezza et François Gerin Jean, ont lu la lettre de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Madame Patricia Mirallès, secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire. Ensuite, le dépôt des gerbes du Souvenir Français et de la commune a eu lieu. Puis vint le moment solennel de la lecture de l’appel aux morts, suivi d'une minute de silence et de la Marseillaise.

André Laugier, président du Souvenir Français, a présenté le déroulé de la cérémonie. Un élève du collège a lu les recherches historiques sur Marcel Pastorelli, jeune déporté du village. André Laugier a tenu à remercier toutes les personnes qui ont participé à la rédaction de cette histoire, notamment les élèves, les professeurs, et particulièrement Jean-Pierre Reboul pour ses précieuses informations sur l’histoire locale, ainsi que la famille Pastorelli.

"Huit décennies ont passé depuis que les canons se sont tus. Huit décennies de paix, de reconstruction, de vie. Mais n'oublions pas ceux qui ont fait le sacrifice ultime pour que nous puissions vivre libres."

Marcel Pastorelli, un héros du village

Marcel Pastorelli, jeune Saint-Andréen, a été arraché à sa famille un matin de 1943. Les gendarmes sont venus le chercher pour le travail obligatoire. Ses parents et ses neuf frères et sœurs ne l'ont plus jamais revu. Marcel a réussi à s'évader, à fuir l'Allemagne, mais son destin l'a conduit en Yougoslavie, où il a rejoint le maquis de Tito. Il y a trouvé la mort à seulement 21 ans. "Marcel, ton nom est gravé dans notre mémoire, ton courage est notre héritage."

Les écoliers du primaire, quant à eux, ont confectionné une gerbe en papier crépon aux couleurs de la France, symbole de leur engagement et de leur respect.

"Les enfants d'aujourd'hui sont les gardiens de la mémoire de demain."

Une place pour l'éternité

La place Marcel Pastorelli, inaugurée en 1949, est le lieu où son esprit veille toujours. Ce bel hommage donne un sens particulier à cette cérémonie. Les anciens du village se souviennent encore de lui, de son sourire, de sa jeunesse volée.

"Marcel, tu n'es pas oublié. Ton nom résonne encore dans nos cœurs, ton sacrifice nous unit."

Après ces moments d'émotion et de partage, le maire a remercié toutes les personnes présentes et les a invitées à partager le verre de l'amitié dans la salle du conseil.

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