Saint-André-les-Alpes un peu d’histoire autour de cartes postales de la place de l’église .
10 Janvier 2025 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Association-verdon-info
L'Hôtel Trotabas, puis Hôtel du Parc, est un édifice emblématique de la commune de Saint-André-les-Alpes, dont l'histoire riche et complexe s'étend sur plusieurs siècles. Ce lieu, témoin des transformations économiques et sociales de la région, a connu de nombreuses évolutions et changements de propriétaires avant de devenir la nouvelle mairie de la commune dans les années 2015.
L'histoire de l'Hôtel Trotabas commence en 1721, lorsque la seigneurie de Saint-André passe aux mains de la famille de Laugier. Un modeste château est reconstruit dans le troisième quart du 18e siècle. À la fin de ce même siècle, le château est vendu et transformé en hôtellerie, devenant la propriété de la famille Trotabas. En 1839, l'hôtel est mentionné et recommandé dans un guide touristique, soulignant le confort et les soins apportés par M. Trotabas.
Au 19e siècle, avec l'arrivée du chemin de fer, l'hôtel connaît une période d'activité intense. Des remises et garages sont construits à l'arrière du bâtiment pour accueillir les voyageurs. En 1936, l'hôtel devient la propriété de Mme Niel, veuve de Gustave Trotabas. En juin 1924, Henri-Louis-Auguste Saquet prend la gérance et l'hôtel change de nom pour devenir le Grand Hôtel du Parc. Un parc d'agrément est aménagé à l'arrière, offrant un cadre idyllique pour les clients.
En 1942, Louis-Armand Ferrier prend la gérance et entreprend des travaux de rénovation, notamment la création d'une grande salle à manger au rez-de-chaussée. Cette période marque une nouvelle ère de prospérité pour l'hôtel, qui devient un lieu central de la vie sociale et économique de Saint-André-les-Alpes.
Au milieu du 20e siècle, l'hôtel connaît une période d'affluence pendant la construction du barrage de Castillon. Cependant, à la fin du 20e siècle, l'hôtel ferme et est laissé à l'abandon, marquant une période de déclin pour ce lieu autrefois prospère.
Dans les années 2015, l'hôtel connaît une nouvelle transformation majeure en devenant la nouvelle mairie de Saint-André-les-Alpes. Cette reconversion marque une nouvelle étape dans l'histoire de l'édifice, qui continue de jouer un rôle central dans la vie de la commune.
Situé au centre du vieux village, près de l'église paroissiale, l'édifice est organisé autour d'un plan en L, avec une façade principale tournée vers l'est. Le bâtiment d'angle, ancienne demeure, présente une élévation ordonnancée à quatre travées et trois niveaux. Le toit est couvert de tuiles creuses avec une génoise à trois rangs, ajoutant une touche de charme provençal à l'ensemble.
Le rez-de-chaussée comprend deux petites pièces contiguës pour le café, une terrasse en été, une cuisine et une buanderie à l'arrière, ainsi qu'une grande salle à manger ouvrant sur la place par trois grandes portes-fenêtres. Les premier et deuxième étages sont entièrement dédiés aux chambres. À l'arrière du bâtiment, un parc aménagé est utilisé pour le restaurant en été et comme parc d'agrément avec un kiosque.
L'Hôtel Trotabas, puis Hôtel du Parc, a été un lieu central et important dans la commune de Saint André les Alpes. Passant de château seigneurial à hôtel prospère, avant de devenir la mairie dans les années 2020, son histoire reflète les changements économiques et sociaux de la région au fil des siècles. Aujourd'hui, il continue de servir la communauté, témoignant de la richesse de son passé et de son importance durable pour les générations futures.
Les cartes postales anciennes constituent de véritables capsules temporelles, nous offrant un regard privilégié sur l'évolution de nos paysages urbains. En prenant pour exemple la place de Verdun à Saint André les Alpes, on constate que son emplacement a considérablement changé au fil du temps. Avant les années 1950, l'emplacement actuel était des terrains agricoles. Les cartes postales de cette époque révèlent une rue parallèle à l'église et des espaces verts s'étendant derrière.
Ce n'est qu'à partir du dernier quart du XXe siècle, avec un regain démographique important portant la population à près de 900 habitants, que la ville a entrepris de profondes transformations. En 1963, un nouveau plan d'urbanisme a été adopté, marquant le début d'une période de modernisation et d'aménagement du territoire. De nombreuses infrastructures ont vu le jour et des travaux d'embellissement ont été réalisés. C'est ainsi qu'en 1970, la place située au sud de l'église a été entièrement réaménagée.
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