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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : La Garde

30 Octobre 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #CCAPV

 CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : La Garde
 CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : La Garde
 CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : La Garde
 CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : La Garde

La chronique des patrimoines « Du côté de chez nous »

Cette semaine, partons à la Garde
La Communauté de Communes Alpes Provence Verdon s’est engagée dans une démarche de candidature au label « Pays d’Art et d’Histoire ».
Objectif : déposer la candidature et obtenir le label en 2023.
plus d’informations sur le label :
 Découvrons La Garde 
 Le saviez-vous 
👉 Nom des Habitants : Les Gardoises et les Gardois
👉 Saint Patron : sainte Anne
👉 Fête patronale : début août
 Le 17 novembre 2021, la CCAPV a été reçue par les élus de La Garde pour faire le point sur les projets de restauration et valorisation du patrimoine bâti, naturel, paysager de la commune et échanger sur le label Pays d’Art et d’Histoire.
La Garde était également appelé La Garde-de-Dieu, faisant référence à une place militaire avancée servant à protéger l’accès à Castellane. Un oppidum* tardif datant probablement du début du Moyen-Age, est situé dans un chaos rocheux au-dessus de la chapelle Saint-Martin, à environ 2 km du village actuel. Dès le début du 13ème siècle, le castrum de La Gareda est mentionné dans les archives. Il était perché sur la colline qui domine l’église Notre-Dame- des-Ormes. L'emplacement actuel du village de La Garde remonte donc au 16ème ou au 17ème siècle. On sait par les archives qu’un important incendie a ravagé plusieurs maisons en 1777. Le village s’organise le long de deux rues principales. A partir de la fin du 19ème siècle, des constructions, dont des hôtels et auberges, apparaissent le long de la route départementale 4085, plus connue sous le célèbre nom de « Route Napoléon ». L’économie a longtemps été tournée vers l’agriculture vivrière*. Après 1918, la culture et le ramassage de la lavande prennent une place importante. La majorité de la récolte était faite dans le « sauvage », néanmoins quelques versants étaient plantés en lavande. Une distillerie était située en contrebas de la route départementale et l’essence de lavande était revendue aux parfumeurs de Grasse. Cette production s’est arrêtée dans les années 1960. La Garde est également connue pour son gypse. Lorsque l’on se promène dans le village, on peut encore voir plusieurs maisons avec des façades de couleur orangé montrant un bel exemple d’enduit traditionnel.
La commune de La Garde occupe une superficie de 16,63 km² et le village se situe à 925 m d’altitude. Le territoire est marqué par un relief important, avec de forts dénivelés et des torrents alimentant le Ravin de Destourbes qui se jette dans le Verdon. La montagne du Teillon culmine à 1893 m et offre des pâturages d’estive renommés. Une très belle randonnée sportive, au départ du village, permet de rejoindre la Crête du Teillon aussi appelée les Quatre Termes, en référence aux « termes » qui désignent des bornes délimitant les 4 communes qui se rejoignent au sommet : Demandolx, La Garde, Peyroules et Soleilhas.
 La commune de La Garde dispose de quatre édifices religieux. L’église paroissiale Notre-Dame-des Ormeaux date de la 1ère moitié du 18ème siècle. En 1903 le conseil municipal décide la réparation du mur nord de l'église et la construction d'un clocher. Le chantier est achevé en 1905. Des travaux de réfection des enduits extérieurs et intérieurs ont été réalisés au début des années 2010.
La construction de la chapelle Sainte-Anne n’est pas documentée dans les archives mais on sait qu’elle existe en 1787. La chapelle Saint-Sébastien est située à l’entrée du village, en arrivant depuis Castellane. Elle est construite au début du 19ème siècle. Enfin, la chapelle Saint-Martin devait être l’église paroissiale du site castral médiéval. L’édifice actuel semble dater du 18ème siècle.
📌 L'extraction du gypse s'est faite de tout temps pour permettre la fabrication du plâtre à bâtir, qui servait en maçonnerie aussi bien pour les enduits intérieurs qu’extérieurs. Sur le cadastre de 1834 de la commune de La Garde, on ne trouve pas de trace d'exploitation précise mais le toponyme « la Gypière » est bien localisé. Cette richesse locale a permis la création au milieu du 19ème siècle d'un moulin à plâtre qui a cessé son activité en 1943. Un petit train de wagonnets à bras* amenait le gypse du lieu d'extraction jusqu'au moulin. Une tuilerie était également en activité jusqu’au début du 20ème siècle, servant à la fabrication de tuiles creuses, de carreaux de terre cuite et de briques.
 La chapelle Saint-Martin est toujours ouverte à la visite. Elle a été entièrement restaurée dans les années 1990 par le Rotary Club. Une boucle de 5 km permet de découvrir cette chapelle en faisant une agréable balade au départ du village. https://www.verdontourisme.com/.../chapelle-saint-martin.../
Le plus vieux recensement date de 1278 et indique 23 maisons occupées. Au 14ème siècle, on peut estimer la population à environ 205 habitants. En 1765, on dénombre 241 habitants. Le maximum démographique est atteint en 1841 avec 285 habitants pour ensuite baisser de manière continue avec 116 habitants en 1921 et 54 habitants en 1968. Au recensement de 2018, la commune de La Garde compte 104 habitants.
* Le coin des cruciverbistes 
*Un OPPIDUM  est un site fortifié datant de l’époque romaine.
*L'  Agriculture Vivière  repose sur l’autoconsommation et l’économie de subsistance. Les productions sont en grande partie auto-consommées par la population locale, pas ou peu d’exportation.
*Un  Wagonnet à bras est un petit chariot, poussé à bras d’hommes et servant à transporter des matériaux.
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