L’atlas de la biodiversité communale à Saint-Julien-du-Verdon

13 Avril 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Parc Régional du Verdon, #ST-Julien-du-Verdon

L’atlas de la biodiversité communale à Saint-Julien-du-Verdon

Les salades sauvages et plantes comestibles

Samedi 2 avril, pour les inventaires de la biodiversité de Saint-Julien-du-Verdon, organisés par le Parc naturel régional du Verdon, 14 personnes ont bravé le froid matinal pour s’initier à reconnaître plusieurs plantes comestibles, connaître leurs usages et les préparer, en compagnie de Mathilde Mokry de l’association « La Tisane rit ».

La sécheresse de ce début de printemps avait limité la croissance et le nombre de plantes observables. Mais il n’a pas fallu plus de 200 m de balade à pied, pour découvrir une facette cachée de la biodiversité floristique de la commune et y consacrer toute une matinée.

Mathilde MOKRY, Docteur en Biologie diplômée de l’Université de Lyon 1, s’est donnée comme objectif de partager son expérience et ses connaissances des salades sauvages, à commencer par leur redonner grâce à nos yeux alors que le réflexe serait plutôt en nos temps « modernes » d’acheter sa salade au marché ou dans les commerces.

Pourtant, entre les salades dans les étals des marchés et dans les rayons des supermarchés, toutes gorgées d’eau et sans véritable goût, qui n’ont rien à voir avec la diversité des plantes sauvages, leurs saveurs et les vitamines et minéraux qu’elles apportent !

Les jeunes feuilles ou jeunes pousses peuvent être consommées crues ou cuites, et le piquant de certaines, s’il gêne, peut être compensé en composant une salade avec plusieurs espèces et par un assaisonnement approprié.

Les participants à la sortie ont pu ainsi découvrir et goûter aux feuilles de pissenlits, de plusieurs espèces de crépis, de plantains… Apprendre que les feuilles de violettes peuvent agrémenter les salades. Et aussi se rendre compte que composer une salade, c’est apprendre à prélever juste ce qu’il faut, avec parcimonie, à la fois pour ne cueillir que les parties comestibles et gustatives, mais aussi pour permettre à la plante de se reproduire, poursuivre son cycle. Trop souvent, Mathilde Mokry déplore ainsi qu’en certains de ses endroits familiers de cueillette, le thym autrefois abondant régresse dorénavant. Parce que les gens ne savent pas le cueillir correctement.

Mais attention, s’initier aux salades sauvages, c’est aussi apprendre à se méfier et savoir reconnaître les plantes toxiques ou s’abstenir de cueillir ou goûter des plantes qu’on ne connaît pas. Le goût amer de certaines est là pour alerter qu’il faut mieux s’abstenir. Et il vaut mieux de toute façon ne pas goûter quand on ne connaît pas. Apprendre à reconnaître la forme des feuilles « amies » peut déjà constituer une première aide. La base des feuilles forme-t-elle une rosette ou non ? La feuille est-elle très découpée ou non ? Il faut aussi bien entendu éviter de cueillir dans les sites pollués (bords de routes circulantes, déjections canines, dépôts sauvages de matériaux etc.).

Et ce qui peut aider à soigner, si la posologie est mal dosée, peut aussi dans la durée produire un effet inverse. Mathilde Mokry avait ainsi à cœur de transmettre ces savoirs populaires et de partager sa passion.

L’atlas de la biodiversité communale de Saint-Julien-du-Verdon est une démarche animée par le Parc naturel régional du Verdon et financée par l’Office français de la biodiversité (OFB).

Partager cet article

Repost0

Allons : S'interesse à son histoire

SAINT JULIEN DU VERDON VOTE UNANIME DES BUDGETS 2022

Retour à l'accueil

Commenter cet article