CEREMONIE COMMEMORATIVE DU 64 ième ANNIVERSAIRE DES 11 FUSILLES DU 11 JUIN 1944
CEREMONIE COMMEMORATIVE DU 64 ième ANNIVERSAIRE DES 11 FUSILLES DU 11 JUIN 1944.
St julien du Verdon se souvient de ce jour tragique du 11 juin et perpétue avec passion la mémoire , c'est toujours une journée de grande émotion.

le Maire de St julien du Verdon a su trouver les mots justes pour décrire ses moments tragiques.
Aujourd’hui, en cet instant si particulier rassemblé dans la même émotion, devant le mémorial de ST JULIEN DU VERDON, voici que l’histoire surgit à nouveau.
Et nous avons, le Conseil Municipal et moi-même le plaisir d’accueillir :
- Monsieur Serge BIDEAU Sous préfet de CASTELLANE représentant Madame Béatrice ABOLIVIER Préfète des Alpes de Haute Provence.
- Monsieur Claude DOMEIZEL Sénateur des Alpes de Haute Provence.
- Monsieur René GILLI Vice Président de Conseil Général des Alpes Maritimes représentant le président, Député-maire de la ville de NICE Monsieur Christian ESTROSI
- Monsieur Gilbert SAUVAN Premier Vice Président du Conseil Général des Alpes de Haute Provence, et Maire de CASTELLANE, représentant Monsieur BIANCO Président et Député des A1pes de Hautes Provence.
- Monsieur François RABUT délégué aux anciens combattants à la Mairie de NICE.
- Monsieur Robert VELAY Conseiller Général et Maire de Puget théniers.
- Messieurs les Conseillers Généraux des Alpes Maritimes et des Alpes de Haute Provence.
- Madame le Maire de COARAZE et M le Maire d’ASCROS.
- Messieurs les Maires et les élus des communes voisines.
- Monsieur Serge PRATO Maire de St André les Alpes et Président de la C.C.M.V.
- L’ensemble des autorités civiles, et militaires en remerciant pour sa présence le lieutenant colonel CODACCIONI, Délégué militaire départemental des A.H.P.
- Le Commandant DELAPIERRE et la Brigade de Gendarmerie de CASTELLANE ;
- Les portes drapeaux
- Les Parents et proches des lycéens et résistants fusillés
- M le président de l’amicale des anciens élèves du lycée Masséna.
- L’association Nationale des médaillés de la résistance française (section des Alpes Maritimes).
- L’association Souvient toi 1944 ST JULIEN DU VERDON / NICE représentée par M Roger REYBAUD.
- Mmes et Mrs les représentants des nombreuses associations de combattants, prisonniers et victimes de guerre
- M le Proviseur adjoint du lycée Masséna
- Les Sapeurs Pompiers de St André les Alpes.
- Mme le Principal du collège René Cassin de St André les Alpes accompagnée du porte drapeau et de plusieurs élèves.
M le Principal du collège du Verdon de Castellane.
- Le conseil Municipal, et les habitants de ST JULIEN DU VERDON.
Je dois également excuser :
- M Jean-Claude HARDOUIN Recteur de l’Académie de Nice.
- Ainsi que tous ceux qui compte de leur âge ou d’un emploi du temps chargé, n’ont pus se libérer.
St julien du Verdon se souvient de ce jour tragique du 11 juin et perpétue avec passion la mémoire , c'est toujours une journée de grande émotion.

le Maire de St julien du Verdon a su trouver les mots justes pour décrire ses moments tragiques.

Allocution de M COLLOMP Thierry Maire de la Commune de ST JULIEN DU VERDON

Et nous avons, le Conseil Municipal et moi-même le plaisir d’accueillir :
- Monsieur Serge BIDEAU Sous préfet de CASTELLANE représentant Madame Béatrice ABOLIVIER Préfète des Alpes de Haute Provence.
- Monsieur Claude DOMEIZEL Sénateur des Alpes de Haute Provence.
- Monsieur René GILLI Vice Président de Conseil Général des Alpes Maritimes représentant le président, Député-maire de la ville de NICE Monsieur Christian ESTROSI
- Monsieur Gilbert SAUVAN Premier Vice Président du Conseil Général des Alpes de Haute Provence, et Maire de CASTELLANE, représentant Monsieur BIANCO Président et Député des A1pes de Hautes Provence.
- Monsieur François RABUT délégué aux anciens combattants à la Mairie de NICE.
- Monsieur Robert VELAY Conseiller Général et Maire de Puget théniers.
- Messieurs les Conseillers Généraux des Alpes Maritimes et des Alpes de Haute Provence.
- Madame le Maire de COARAZE et M le Maire d’ASCROS.
- Messieurs les Maires et les élus des communes voisines.
- Monsieur Serge PRATO Maire de St André les Alpes et Président de la C.C.M.V.
- L’ensemble des autorités civiles, et militaires en remerciant pour sa présence le lieutenant colonel CODACCIONI, Délégué militaire départemental des A.H.P.
- Le Commandant DELAPIERRE et la Brigade de Gendarmerie de CASTELLANE ;
- Les portes drapeaux
- Les Parents et proches des lycéens et résistants fusillés
- M le président de l’amicale des anciens élèves du lycée Masséna.
- L’association Nationale des médaillés de la résistance française (section des Alpes Maritimes).
- L’association Souvient toi 1944 ST JULIEN DU VERDON / NICE représentée par M Roger REYBAUD.
- Mmes et Mrs les représentants des nombreuses associations de combattants, prisonniers et victimes de guerre
- M le Proviseur adjoint du lycée Masséna
- Les Sapeurs Pompiers de St André les Alpes.
- Mme le Principal du collège René Cassin de St André les Alpes accompagnée du porte drapeau et de plusieurs élèves.
M le Principal du collège du Verdon de Castellane.
- Le conseil Municipal, et les habitants de ST JULIEN DU VERDON.
Je dois également excuser :
- M Jean-Claude HARDOUIN Recteur de l’Académie de Nice.
- Ainsi que tous ceux qui compte de leur âge ou d’un emploi du temps chargé, n’ont pus se libérer.
Nous voici donc au mémorial, en ce lieu tragique où 11 jeunes gens furent fusillés par la gestapo il y a 64 ans.
Massacre inutile, absurde. Ce n’est pas un acte de guerre, c’est une fusillade perpétrée de sang froid. C’est un acte de vengeance.
Ici en ce 11 juin 1944, ces 11 jeunes Français qui vont mourir incarnent ce qu’il y à de plus noble dans l’homme face à la barbarie.
Les résistants sont jeunes, Ils vont mourir. Cinq d’entre eux ont moins de 21 ans et quatre sont élèves du Professeur Charles Ehrmann au Lycée Masséna de NICE.
On parle aujourd’hui beaucoup de Mémoire, de ses rapports avec l’histoire et avec l’enseignement. Je préfère replacer ces mémoires locales confiées, racontées, parfois seulement évoquées dans leur cadre historique plus large.
L’histoire mérite plus qu’une évocation simplifiée au milieu d’un beau discours.
Le 11 juin 1944 c’est un dimanche, et partout, au lever du jour, s’étale et triomphe le Printemps ! En dehors de la rude montagne, le paysage n’est qu’harmonie et dans la fraîcheur de souples vallonnements de cette vallée du VERDON, noyée de nos jours , une brume légère s’étend vers CASTILLON, la journée s’annonce riante, pleine de promesses …
De bonne heure, Emile REYBAUD, le Maréchal-ferrant, vient s’assurer de la pousse des prés, et de sa plantation ici dans ce terrain.
Tout est calme, mais des gémissements attirent son attention ; il s’avance dans le champ, et alors il voit et comprend l’horreur .Ils sont là, mutilés, sacrifiés, morts !...
Des enfants pour la plupart, des jeunes gens, portant traces de tortures !
Mais en bordure, dans la haie de ronces deux survivants se sont traînés et gémissent.
Il part chercher de l’aide et rencontre sur sa route l’Abbé ISNARD, qui revenant de célébrer une messe matinale à CASTILLON, soupçonne déjà le drame.
Tous deux arrivent au village où c’est la stupeur, et décident de porter secours aux blessés, de les cacher, de les soustraire aux bourreaux.
Ils choisirent la vielle église, vénérable chapelle un peu à l’écart, où nous étions il y a quelques instants.
De nombreux habitants de ST JULIEN sont là.
Dans la chapelle, deux matelas reçoivent les suppliciés : l’Abbé ISNARD organise, réconforte, calme.
Mme Marie BŒUF, Mme Jeanne COLLOMP, Mme Odette MICHEL, sont au chevet des agonisants. L’ABBÉ ISNARD s’en va à bicyclette chercher un médecin, et convainc le docteur Francis DOZOUL d’intervenir. Celui-ci vient à ST JULIEN apporter des soins, mais l’absence de médicaments et l’état des blessés le rendent bien pessimiste.
L’un deux, Aimé MAGNAN mourra le matin, le seul survivant Jacques ADAN lutte encore mais mourra le lendemain.
Les corps des suppliciés sont alors rassemblés au nouveau cimetière de ST JULIEN aux fins d’identification, de toilette mortuaire, et là encore, on peut évoquer le courage des personnes dévouées à cette triste besogne.
Des femmes admirables comme Mesdames Jeanne COLLOMP, Félicie FOURMANT, Odette MICHEL, mais aussi L’Abbé ISNARD, Elie REYBAUD , Auguste HONNORAT Gaston MARTEL, M VINCENT , FRANCO , LAUGIER et FOURMANT .
Et bien d’autres personnes, qui, ayant pour précaution de ne jamais dormir à la maison, sont venus de la montagne pour aider. Il y a aussi des mères, des épouses, des adolescents, des écoliers, qui voient du sang humain se répandre pour la première fois, ils sont là vaguement inquiets, curieux et un peu inconscients de la gravité de la situation.
Que notre jeune génération reste attentive, je crois qu’il est essentiel d’expliquer à nos enfants ce qu’était un jeune à cette époque la, et qu’il est important de leur montrer à travers le sacrifice de quelques-uns, de ces héros dont les livres d’histoire ne parlent pas, ce qu’est la grandeur d’un homme qui se donne à une cause plus grande que lui.
Il y a 64 ans a peine, 64 ans déjà. Certains d’entre nous se souviennent, d’autres l’ont appris au fil du temps, au fil de ce traditionnel pèlerinage à ST JULIEN DU VERDON la tragique destinée de Césaire AUBE, Jacques ADAN, Georges BALDO, Albin BANDINI, Gilbert CAMPAN, Nonce CASIMIRI, Roger DEMONCEAU, Francis GALLO, Félix GIORDAN, Aimé MAGAN, Roger MAGNAN. Morts fusillés la dans ce champ : LE CHAMP DES FUSILLES.
A côté de ces noms de valeureux, que nous arrachons à l’oubli pour les rendre à l’histoire, nos pensées vont aussi aux nombreuses autre victimes, à ces femmes et à ces hommes, qui ont tant contribués à l’oeuvre de la France.
64 ans après cet évènement, notre république doit assumer pleinement son devoir de mémoire.
Au-delà des ombres et des lumières. Au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder vivante la mémoire de tous ces combattants, tués ou blessés.
Fidèles à nos cérémonies du souvenir, Maître Jacques PEIRANI vice président des médaillés de la résistance chevalier de la légion d’honneur, ainsi que M Raymond BAILET ancien Président de l’association résistance lycéenne 1943-1944 nous ont quittés, et je souhaiterai particulièrement leur rendre hommage, tout deux étaient très proches de cette manifestation, et des faits du 11 juin 1944.
Que le souvenir de cet événement que nous commémorons aujourd’hui vous incite à œuvrer pour la paix.
Mourir pour la liberté, pour la démocratie, pour la patrie, le combat de la résistance a développé des valeurs comme la générosité, ou le courage.
Aujourd’hui avec un respect infini pour ces 11 jeunes.
St Julien du Verdon glorifie cette journée historique, et apporte son soutien aux grandes manifestations du souvenir.
Puissent les générations futures se souvenir à jamais…
Massacre inutile, absurde. Ce n’est pas un acte de guerre, c’est une fusillade perpétrée de sang froid. C’est un acte de vengeance.
Ici en ce 11 juin 1944, ces 11 jeunes Français qui vont mourir incarnent ce qu’il y à de plus noble dans l’homme face à la barbarie.
Les résistants sont jeunes, Ils vont mourir. Cinq d’entre eux ont moins de 21 ans et quatre sont élèves du Professeur Charles Ehrmann au Lycée Masséna de NICE.
On parle aujourd’hui beaucoup de Mémoire, de ses rapports avec l’histoire et avec l’enseignement. Je préfère replacer ces mémoires locales confiées, racontées, parfois seulement évoquées dans leur cadre historique plus large.
L’histoire mérite plus qu’une évocation simplifiée au milieu d’un beau discours.
Le 11 juin 1944 c’est un dimanche, et partout, au lever du jour, s’étale et triomphe le Printemps ! En dehors de la rude montagne, le paysage n’est qu’harmonie et dans la fraîcheur de souples vallonnements de cette vallée du VERDON, noyée de nos jours , une brume légère s’étend vers CASTILLON, la journée s’annonce riante, pleine de promesses …
De bonne heure, Emile REYBAUD, le Maréchal-ferrant, vient s’assurer de la pousse des prés, et de sa plantation ici dans ce terrain.
Tout est calme, mais des gémissements attirent son attention ; il s’avance dans le champ, et alors il voit et comprend l’horreur .Ils sont là, mutilés, sacrifiés, morts !...
Des enfants pour la plupart, des jeunes gens, portant traces de tortures !
Mais en bordure, dans la haie de ronces deux survivants se sont traînés et gémissent.
Il part chercher de l’aide et rencontre sur sa route l’Abbé ISNARD, qui revenant de célébrer une messe matinale à CASTILLON, soupçonne déjà le drame.
Tous deux arrivent au village où c’est la stupeur, et décident de porter secours aux blessés, de les cacher, de les soustraire aux bourreaux.
Ils choisirent la vielle église, vénérable chapelle un peu à l’écart, où nous étions il y a quelques instants.
De nombreux habitants de ST JULIEN sont là.
Dans la chapelle, deux matelas reçoivent les suppliciés : l’Abbé ISNARD organise, réconforte, calme.
Mme Marie BŒUF, Mme Jeanne COLLOMP, Mme Odette MICHEL, sont au chevet des agonisants. L’ABBÉ ISNARD s’en va à bicyclette chercher un médecin, et convainc le docteur Francis DOZOUL d’intervenir. Celui-ci vient à ST JULIEN apporter des soins, mais l’absence de médicaments et l’état des blessés le rendent bien pessimiste.
L’un deux, Aimé MAGNAN mourra le matin, le seul survivant Jacques ADAN lutte encore mais mourra le lendemain.
Les corps des suppliciés sont alors rassemblés au nouveau cimetière de ST JULIEN aux fins d’identification, de toilette mortuaire, et là encore, on peut évoquer le courage des personnes dévouées à cette triste besogne.
Des femmes admirables comme Mesdames Jeanne COLLOMP, Félicie FOURMANT, Odette MICHEL, mais aussi L’Abbé ISNARD, Elie REYBAUD , Auguste HONNORAT Gaston MARTEL, M VINCENT , FRANCO , LAUGIER et FOURMANT .
Et bien d’autres personnes, qui, ayant pour précaution de ne jamais dormir à la maison, sont venus de la montagne pour aider. Il y a aussi des mères, des épouses, des adolescents, des écoliers, qui voient du sang humain se répandre pour la première fois, ils sont là vaguement inquiets, curieux et un peu inconscients de la gravité de la situation.
Que notre jeune génération reste attentive, je crois qu’il est essentiel d’expliquer à nos enfants ce qu’était un jeune à cette époque la, et qu’il est important de leur montrer à travers le sacrifice de quelques-uns, de ces héros dont les livres d’histoire ne parlent pas, ce qu’est la grandeur d’un homme qui se donne à une cause plus grande que lui.
Il y a 64 ans a peine, 64 ans déjà. Certains d’entre nous se souviennent, d’autres l’ont appris au fil du temps, au fil de ce traditionnel pèlerinage à ST JULIEN DU VERDON la tragique destinée de Césaire AUBE, Jacques ADAN, Georges BALDO, Albin BANDINI, Gilbert CAMPAN, Nonce CASIMIRI, Roger DEMONCEAU, Francis GALLO, Félix GIORDAN, Aimé MAGAN, Roger MAGNAN. Morts fusillés la dans ce champ : LE CHAMP DES FUSILLES.
A côté de ces noms de valeureux, que nous arrachons à l’oubli pour les rendre à l’histoire, nos pensées vont aussi aux nombreuses autre victimes, à ces femmes et à ces hommes, qui ont tant contribués à l’oeuvre de la France.
64 ans après cet évènement, notre république doit assumer pleinement son devoir de mémoire.
Au-delà des ombres et des lumières. Au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder vivante la mémoire de tous ces combattants, tués ou blessés.
Fidèles à nos cérémonies du souvenir, Maître Jacques PEIRANI vice président des médaillés de la résistance chevalier de la légion d’honneur, ainsi que M Raymond BAILET ancien Président de l’association résistance lycéenne 1943-1944 nous ont quittés, et je souhaiterai particulièrement leur rendre hommage, tout deux étaient très proches de cette manifestation, et des faits du 11 juin 1944.
Que le souvenir de cet événement que nous commémorons aujourd’hui vous incite à œuvrer pour la paix.
Mourir pour la liberté, pour la démocratie, pour la patrie, le combat de la résistance a développé des valeurs comme la générosité, ou le courage.
Aujourd’hui avec un respect infini pour ces 11 jeunes.
St Julien du Verdon glorifie cette journée historique, et apporte son soutien aux grandes manifestations du souvenir.
Puissent les générations futures se souvenir à jamais…
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