La Mure-Argens : Musée de la Minoterie , pièce chorégraphique “Les courants passants” et inauguration de l'exposition “Murmure végétal”

30 Juin 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #La-Mure-Argens, #CCAPV

La Compagnie du passeur : Chorégraphe : Efi Farmaki,Interprètes : Lucie Gemon, Yael Heynderickx, Pierre Theoleyre/ Sami Loviat-Tapie Musique : Adelie Aue Baud,Lecture des textes : Sylvie Bitterlin (« Le chant du monde » de Jean Giono).

La Mure-Argens : Musée de la Minoterie , pièce chorégraphique “Les courants passants” et inauguration de l'exposition “Murmure végétal”

La Mure-Argens : Musée de la Minoterie , pièce chorégraphique “Les courants passants” et inauguration de l'exposition “Murmure végétal”

Le Musée de la Minoterie à La Mure-Argens a vibré au rythme d'une performance de danse contemporaine singulière, intitulée “Les courants passants". Conçue par la Compagnie du Passeur, cette pièce a transporté le public dans une exploration poétique des liens entre l'homme et l'eau.

Tout a débuté par la présentation des propositions culturelles par Magali Adriano, responsable du Musée de la Minoterie. Une trentaine de personnes avait pris place dans la salle à proximité des œuvres d'Aïdée Bernard. Place au spectacle avec la compagnie du passeur; tout débute par la lecture du texte de Jean Giono « Le chant du monde ». Puis place à la danse chorégraphiée.

Sur la scène improvisée dans l'enceinte du musée, trois danseurs se sont mués en algues humaines, évoluant dans une mer invisible. Leurs corps, tantôt fluides, tantôt saccadés, ont traduit les mouvements incessants des courants, symbolisant les influences multiples qui traversent nos vies.

Comme des âmes ballottées par les vagues de l'existence, les danseurs ont lutté contre des forces invisibles, cherchant à se libérer des carcans sociétaux et culturels qui les entravent. Leur quête d'équilibre et d'émancipation a résonné avec le murmure de l'eau, omniprésent dans ce lieu chargé d'histoire.

La chorégraphie, poignante et aérienne, a été sublimée par la scénographie minimaliste du lieu. Les murs de pierre de l'ancienne minoterie recouvert de la blancheur des plaques de plâtre ont servi de toile de fond à cette performance immersive, créant une atmosphère à la fois sobre et poétique.

Le public, captivé par la beauté et l'intensité de la pièce, a été touché par la puissance des émotions transmises par les danseurs. "Les courants passants" est une ode à la liberté individuelle et une invitation à la réflexion sur notre place dans le monde.

La Compagnie du passeur :

Chorégraphe : Efi Farmaki,Interprètes : Lucie Gemon, Yael Heynderickx, Pierre Theoleyre/ Sami Loviat-Tapie Musique : Adelie Aue Baud,Lecture des textes : Sylvie Bitterlin (« Le chant du monde » de Jean Giono).

Sylvie Bitterlin présentait la compagnie en fin du spectacle et en profitait pour remercier le musée de la Minoterie pour son accueil , la communauté de Commune Alpes Provence Verdon pour son soutien et annonçait que la troupe sera présente à Guillaume pour une présentation de cette œuvre le dimanche 30 juin.

En marge de cette performance, le Musée de la Minoterie a également inauguré le travail de l'artiste plasticienne Aïdée Bernard. Ses créations originales de plantes en papier, exposées dans l'enceinte du musée, offrent une relecture poétique de la nature et de ses éléments.

Aidée Bernard : Quand le végétal devient art

Le Musée de la Minoterie met à l'honneur le travail singulier d'Aidée Bernard, artiste plasticienne qui sublime la rencontre entre le végétal et le papier. Guidée par une passion viscérale pour la nature,elle explore les infinies possibilités offertes par les plantes, les transformant en fibres à papier uniques.

Utilisant des techniques chinoises et japonaises ancestrales, l'artiste extrait la fibre de cellulose des végétaux de son environnement, qu'il s'agisse d'iris, de prêle, de micocoulier, de mûrier à papier, de hêtre, d'yucca, d'érable ou de lierre. Chaque plante révèle sa propre essence, sa texture et sa couleur, conférant à ses créations une identité singulière.

l’artiste ne se contente pas de transformer les végétaux en papier. Elle en fait des supports d'expression à part entière, créant des sculptures diaphanes et des livres-objets où le papier devient un langage en soi. Fibre-signe, mot-filigrane, matière-peau, ses œuvres tissent un dialogue poétique entre nature et culture, invitant le spectateur à une exploration sensorielle et intellectuelle.

"J'aime m'immerger dans la nature", confie l'artiste. "Sentir profondément d'où je suis, d'où je viens... Le rythme des saisons, l'impact de la terre, son humidité, sa chaleur, le cosmos qui nous entoure. Tout cela me met en mouvement." La découverte de la fabrication du papier lui a offert un moyen de sublimer cette connexion profonde avec le végétal. "Le processus de transformation de cette matière me fascine, il est en résonance avec mon travail personnel, intime, de construction de moi, là où nature et culture prennent sens."

En associant savoir-faire ancestral et sensibilité artistique, Aidée Bernard insuffle une nouvelle vie aux végétaux, les transcendant de simples éléments naturels en œuvres d'art vibrantes d'émotions et de poésie. Son travail, à la fois délicat et puissant, nous invite à reconsidérer notre rapport à la nature, à redécouvrir la beauté et la richesse du monde végétal qui nous entoure.

Une rencontre entre art et nature : Une invitation à l'éveil des sens

L'exposition et la performance "Les courants passants" se complètent et se répondent, créant un dialogue harmonieux entre art et nature. Au Musée de la Minoterie, le visiteur est invité à une immersion sensorielle et poétique, où les murmures de l'eau, les mouvements gracieux des danseurs et les créations végétales se tissent en une expérience unique.

Une invitation à s'émerveiller devant la beauté du monde naturel, à s'interroger sur notre place au sein de cet écosystème fragile, à redécouvrir la magie qui nous entoure.

Pour bien clôturer cette belle proposition culturelle tout le monde était invité à partager le verre de l’amitié et converser en toute convivialité.

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