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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes

14 Août 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #CCAPV

CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes
CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes
CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes
CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes
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CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes
CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Colmars les Alpes

La chronique des patrimoines « Du côté de chez nous »

Cette semaine, partons à ... Colmars les Alpes 
La Communauté de Communes Alpes Provence Verdon s’est engagée dans une démarche de candidature au label « Pays d’Art et d’Histoire ».
Objectif : déposer la candidature et obtenir le label en 2023.
plus d’informations sur le label :
Aujourd'hui il nous parle du sympathique village de Colmars les Alpes ...
 Découvrons Colmars-les-Alpes 
💡 Le saviez-vous 💡
👉 Nom des Habitants : Les Colmarsiennes et les Colmarsiens
👉 Saint Patron : Saint-Jean-Baptiste
👉 Fête patronale : le 24 juin, procession et feu de la Saint-Jean
📆 Le 4 mars 2022, la CCAPV a été reçue par les élus de Colmars pour faire le point sur les projets de restauration et valorisation du patrimoine bâti, naturel, paysager de la commune et échanger sur le label Pays d’Art et d’Histoire.
Le premier emplacement du village de Colmars était situé sur la colline Saint-Martin, à l’emplacement de l’actuel Fort de Savoie. On retrouve la première mention de « Collo Martio » dans une charte du cartulaire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille* aux alentours de 1040 mais les premières traces d’occupation humaine sont plus anciennes et pourraient remonter au 11ème siècle avant JC avec l’implantation des Gallites puis des Romains. La collégiale ou église Saint-Martin est construite au 11ème siècle et détruite au 16ème siècle, les vestiges du chevet sont encore visibles dans le réduit du Fort de Savoie avec trois colonnes qui soutenaient jadis la voûte. A la fin du 13ème siècle, deux quartiers coexistent : l’un sur la colline Saint-Martin et l’autre en bas, à l’emplacement actuel du village, avec déjà une protection autour des habitations. Cette enceinte fortifiée est renforcée au 14ème siècle lorsque Colmars se retrouve à la frontière entre le Comté de Provence et les Etats de Savoie, Allos ayant fait le choix de rallier le Duché de Savoie. La grande histoire militaire de Colmars et de ses fortifications peut alors commencer, elle perdurera jusqu’au début du 20ème siècle. A partir du Moyen Âge, Colmars-les-Alpes est une communauté prospère qui jouit d’un statut de franchise communale. L’économie locale est basée principalement sur l’exploitation forestière et l’élevage ovin. L’industrie drapière, qui fera la renommée de la haute vallée du Verdon jusqu’à la fin du 19ème siècle, est florissante. Les nombreux troupeaux ovins fournissent la laine et fréquentent les pâturages venant de Basse Provence par les « drailles » de transhumance. A Colmars se développe également une petite industrie liée au travail du bois. A partir des années 1930, le village se tourne vers le tourisme estival et hivernal. Labellisée « Villages et Cités de Caractère », Colmars-les-Alpes est une cité touristique reconnue.
 Colmars-les-Alpes est une commune de la vallée du Haut Verdon, territoire de montagne. Elle occupe une superficie de 81,82 km² et fait partie du Parc National du Mercantour. Elle est située au confluent du Verdon et de la Lance, à 1 230 m d’altitude. Le village prend place sur un replat en rive gauche du Verdon. La commune est composée de quatre hameaux : Clignon Haut, Clignon Bas, Chaumie Haut et Chaumie Bas. L'altitude maximale atteint les 2 800m au sommet de la Frema. Le territoire communal est arrosé par un grand nombre de ravins, qui traversent un relief tourmenté et donnent lieu à des paysages et cascades spectaculaires. La forêt et les pâturages d'estive couvrent l'essentiel du territoire. La forêt couvre actuellement 1/3 de la superficie communale mais cela n’a pas toujours été le cas. A partir de la fin du 19ème siècle, des campagnes de reboisement, en mélèzes et pins essentiellement, ont permis de stabiliser les sols en pente et ont contribué à modifier les paysages. On retrouve le mélèze dans l’architecture alpine avec par exemple les toitures traditionnelles en bardeaux de bois.
 La commune de Colmars compte 7 édifices religieux. L’église paroissiale Saint-Martin offre au regard son grand clocher et sa belle toiture en tuiles écailles vernissées. Un premier édifice appelé église Saint-Jean est construit vers 1300 dans le village à l’emplacement de l’actuelle église. En 1530, une nouvelle église est construite, en lien avec les travaux sur l’enceinte fortifiée. Deux inscriptions datant de cette période sont encore visibles au-dessus d’une porte. En 1672, un grand incendie ravage le village et l’église. Un nouvel édifice, plus grand, est alors érigé entre 1681 et 1683 et quasiment inchangé depuis. L’église Saint-Jean change de vocable au 18ème siècle et devient l’église Saint-Martin. Pendant la période révolutionnaire, l’église subit de sérieuses dégradations et en 1816, des travaux de réfection sont réalisés. En 1846, le clocher est surélevé de 4,50 m et surmonté d’une croix. Entre 1873 et 1876, le chœur est rénové et reçoit des peintures d’inspiration néogothique avec un décor peint couvrant avec une voûte céleste, des statues et un vitrail. En 1994, l’église Saint-Martin est classée au titre des Monuments Historiques. La commune a le projet de restaurer le chœur de l’église Saint-Martin et un appel aux dons pour financer les travaux est en cours :
📌 Le bourg de Colmars bénéficie depuis 1391 d’une enceinte fortifiée qui fait l’objet d’améliorations en 1527. C’est à partir de 1692 que Louis XIV charge Vauban de revoir le système défensif de la ville. Les ingénieurs Niquet et Richerand s’occupent de restaurer l’enceinte et de commander la construction des deux forts, de France et de Savoie. En 1713, le traité d’Utrecht déplace la frontière et Colmars se retrouve en seconde ligne dans le dispositif de défense de la frontière alpine. Les dernières garnisons quittent la ville en 1886, puis la place est déclassée en 1921. Une particularité de l’enceinte de Colmars est qu’elle est « investie » par les habitants dès la fin du 14ème siècle. En effet, ces derniers occupent le chemin de ronde et ouvrent des portes et fenêtres sur l’extérieur. L’ensemble de l’enceinte fortifiée de Colmars est classé au titre des Monuments Historiques en 1923. La commune de Colmars-les-Alpes entame un projet très ambitieux de restauration de son patrimoine et la communauté de communes l’accompagne dans ce projet.
Retrouvez toute l’histoire du Fort de Savoie dans la nouvelle exposition immersive « Le récit de Vauban » 👉 https://www.youtube.com/watch?v=jbC9g4K9Y28
 En 1365, Colmars compte 107 feux soit environ 535 habitants et 240 feux en 1515 (soit 1200 habitants). Tout au long du 18ème siècle, la population se maintient autour de 1700 habitants. Au recensement de 1793, la population baisse à 1100 habitants du fait de la scission avec Villars-Colmars qui devient commune autonome. Au 19ème siècle, le village compte environ 1000 âmes et à partir de 1891, le nombre d’habitants baisse, lié à la déprise agricole et à l’exode rural. En 1921, il y a 550 habitants et plus que 311 en 1975. La population de Colmars-Les-Alpes atteint 490 habitants en 2021.
🔎 L’histoire de Colmars, son patrimoine fortifié, son passé militaire et les nombreuses anecdotes sur la vie des habitants vous sont racontées dans les expositions, les visites et animations théâtrales organisées par la Maison-Musée du Haut-Verdon. https://www.haut-verdon-maison-musee.com/calendrier2022
*Le coin des cruciverbistes : CARTULAIRE 
Un cartulaire est un recueil d’actes établi par une personne physique ou morale, transcrit en intégralité ou en extrait, relatif à des biens et des droits. L’abbaye de Saint-Victor de Marseille a produit deux cartulaires, un premier à la fin du 11ème siècle, avec des ajouts au 12ème siècle soit au total 817 chartes, dit le « grand cartulaire », et un deuxième au milieu du 13ème siècle avec 230 chartes, dit le « petit cartulaire » ; les deux se trouvent aujourd’hui aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône.
Service Communication de la CCAPV 
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