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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Le Fugeret

29 Mai 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #CCAPV

CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Le Fugeret
CCAPV : Pays d'Art et d'histoire : Le Fugeret

La chronique des patrimoines « Du côté de chez nous »

Cette semaine, partons au Fugeret 
La CCAPV, candidate au label Pays d’Art et d’Histoire, vous présente ses 41 communes !
La Communauté de Communes Alpes Provence Verdon s’est engagée dans une démarche de candidature au label « Pays d’Art et d’Histoire ».
Objectif : déposer la candidature et obtenir le label en 2023.
plus d’informations sur le label :
Aujourd'hui il nous parle du sympathique village du Fugeret   ...
 Découvrons Le Fugeret 
 Le saviez-vous 
👉 Nom des Habitants : Les Fugeretoise et Fugeretois
👉 Saints Patrons : saint Pierre et saint Pons pour Le Fugeret ; saint Gervais et saint Protais pour Argenton
👉 Fête patronale : le 29 juin pour le village
 Le 29 avril 2021, la CCAPV a été reçue par les élus du Fugeret pour faire le point sur les projets de restauration et valorisation du patrimoine bâti, naturel, paysager de la commune et échanger sur le label Pays d’Art et d’Histoire.
La commune du Fugeret est formée du village et de huit hameaux : Collet-Gouiran, aujourd’hui abandonné et Bontès, et d’autres plus éloignés : Argenton, comprenant également le Tourron, la Béouge et les Rabons, enfin Peloussi et Chabrières. Des fermes et de nombreux bâtiments sont isolés et dispersés dans le terroir, notamment dans la châtaigneraie. L'appellation Fugeret apparaît en 1232 mais une présence à l'époque romaine est attestée notamment à Argenton. Au Moyen Age, le village est probablement perché sur le plateau du Chastel ou Saint Sauvaïre. Ultérieurement, il s’installe plus bas, en face de la clue. Au 16ème et 17ème siècle, le village s’agrandit pour dessiner les formes de son emprise actuelle.
 La commune du Fugeret s’étend sur 28,38 km² dont 60% occupés par la forêt. Son altitude s'étage entre 787 mètres au bord de la Vaïre et 1971 mètres au Coteau du Seil. Sur le territoire communal, le Coulomp prend sa source. Le relief est raide, sauf à proximité du village et à Bontès, voire très raide entre Chabrières et Argenton.
 En rive droite de la Vaïre, ainsi qu'au nord-est d'Argenton, le sous-sol est de nature calcaire avec des affleurements de marnes. Ailleurs, on trouve les grès d'Annot. Les importants et fréquents chaos rocheux ont permis l'installation d'abris sous roche, dont une vingtaine ont été repérés. Le Fugeret est également très connu des grimpeurs pour ses sites de blocs réputés.
 La commune du Fugeret a dix églises et chapelles, disséminées sur l’ensemble de son territoire dont les plus anciennes remontent au Moyen Age. La construction de l’église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Pons semble remonter au 13ème siècle. Il ne reste que quelques traces sur le chevet* et la façade ouest de ce premier édifice. La nef, suite à l'effondrement de la voûte, est reconstruite en 1808 et une nouvelle sacristie est bâtie au 19ème siècle.
Découvrez le lieu en visitie virtuelle : https://medias.ccapv.fr/VisitesVirt.../EgliseStPierreStPons/
La chapelle Saint-Pierre était un autre lieu important de culte, tous les habitants des villages aux alentours allaient y implorer la pluie. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à la seconde guerre mondiale. Un projet de restauration et valorisation des vestiges de la chapelle Saint-Pierre et de la Tour du Murat est à l’étude. La Communauté de Communes accompagne la commune et l’association « Mémoire et Patrimoine du Fugeret » sur ce dossier.
A Argenton, un site d'occupation romaine est attesté par un mausolée*, bâti à 1 300 m d'altitude, à flanc de montagne et daté de 75 avant JC. Son commanditaire est un chevalier romain. Le mausolée superposait trois étages et s’élevait à une hauteur approximative de 13 mètres. Connu par les habitants depuis le début du 20ème siècle, plus d’une vingtaine d’éléments en pierre du mausolée ont été retrouvés et étudiés par les archéologues de 1988 à 1990. Ils sont conservés au hameau en vue d’une prochaine valorisation.
Pourquoi un mausolée à cet endroit ? Retrouvez les informations dans l’article d’Anne Roth-Congés, revue n°1 « Au fil du Coulomp » de l’association Traces et rendez-vous le 19 juin à Argenton pour les Journées Européennes de l’Archéologie.
En 1263, la commune du Fugeret compte 33 feux soit environ 180 personnes. Au début du 16ème siècle, la population bénéficie d’une immigration venue de Ligurie, et la population augmente du 17ème au milieu du 19ème siècle pour se stabiliser autour de 600 à 700 habitants. L’exode rural fait baisser la population à 450 habitants en 1900. En 1911, exceptionnellement la population monte à 719 habitants à cause du chantier du chemin de fer. Puis la chute se poursuit, on dénombre 415 habitants en 1920, et seulement 156 à l’aube des années 1960. Le recensement de 2018 indique 198 habitants au Fugeret.
 ZOOM sur LES CHATAIGNIERS DU FUGERET 
Le châtaignier, véritable « arbre à pain » de la montagne est appelé lou castagnié en provençal. Sa culture est la clé de voûte de l’économie des communes de la Vaire et du Coulomp depuis plusieurs siècles. A Argenton, à l’automne, les habitants faisaient des tas de bogues qu’ils recouvraient de feuilles et petits branchages pour les protéger du froid et de la pluie. Puis pendant l’hiver, ils tapaient les bogues avec des râteaux ou marteaux de bois pour récupérer les châtaignes, celles-ci restaient bien fraiches. Les grosses châtaignes étaient vendues à Braux, auprès de marchands qui ensuite les revendaient à Marseille, Nice et ailleurs. Les petites, non vendables, étaient séchées sur le plancher en bois dans le grenier. Une fois sèches, elles étaient données à manger aux porcs, aux brebis et aux chèvres. On comptait douze variétés distinctes : petite Rabonne, une des meilleures, Rabonne sauvage, Barbiera… Selon les sources orales, entre 150 et 200 tonnes de châtaignes étaient ramassées au Fugeret dans la première moitié du 20ème siècle. La châtaigneraie, les techniques et le vocabulaire associé, sont un patrimoine qui mérite d’être protégé. Aujourd’hui, les producteurs de plusieurs communes se sont regroupés en association. Les châtaignes sont transformées à l’atelier d’Annot, mis en service en 2021, en partenariat avec la Communauté de Communes Alpes Provence Verdon.
Plus d’informations sur la culture de la châtaigne dans l’article de Jean-Luc Domenge, revues n°2 et 3 « Au fil du Coulomp » de l’association Traces.
*Le coin des cruciverbistes : LE CHEVET 
Le chevet correspond au chœur d’une église, vu depuis l’extérieur de l’édifice. *Un mausolée est un monument funéraire de grandes dimensions.
Service Communication de la CCAPV 
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