Les conséquences de l’abroutissement en forêt : un défi pour la régénération naturelle

23 Décembre 2024 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Nature - Environnement -Agriculture

L’abroutissement, un phénomène méconnu mais aux conséquences significatives pour nos forêts, mérite une attention particulière. Ce terme désigne le prélèvement des bourgeons, feuilles ou pousses des arbres par des animaux tels que les cerfs, chevreuils ou lapins. Ces blessures caractéristiques, observables sur les tiges, varient selon l’espèce et peuvent avoir des impacts durables sur la santé et la croissance des arbres.

Qu’est-ce que l’abroutissement ?

L’abroutissement est le processus par lequel des animaux herbivores, principalement des cervidés comme les cerfs et les chevreuils, ou autre herbivores de la forêt se nourrissent des bourgeons, feuilles ou pousses des arbres. Ces prélèvements laissent des marques distinctives sur les tiges, affectant la croissance et la structure des arbres.

Quels impacts pour nos forêts ?

Les conséquences de l’abroutissement sont multiples et peuvent sérieusement affecter la régénération naturelle des forêts :

Perte du bourgeon principal : Lorsque le bourgeon principal est prélevé, l’arbre développe une croissance en forme de buisson avec plusieurs branches ramifiées. Cette structure modifiée peut rendre l’arbre moins résistant aux intempéries et aux maladies.
Croissance réduite : Les résineux, comme les sapins, sont particulièrement sensibles en hiver. L’abroutissement peut ralentir leur croissance, les rendant plus vulnérables aux conditions climatiques extrêmes.
Vulnérabilité des jeunes plants : Les jeunes plants sont souvent incapables de se régénérer après un abroutissement. Cela menace directement la régénération naturelle des forêts, car les semis non protégés risquent de ne pas survivre.
Menace pour la régénération naturelle : L’abroutissement peut compromettre la capacité des forêts à se régénérer naturellement, affectant ainsi la biodiversité et la résilience des écosystèmes forestiers.

Essences concernées

Certaines essences d’arbres sont plus vulnérables que d’autres à l’abroutissement :

Très vulnérables : Chêne, sapin, érable, frêne, merisier.
Moins touchées : Hêtre, épicéa, mélèze, douglas, pin sylvestre.

Solutions pour limiter les dégâts

Pour atténuer les impacts de l’abroutissement, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre :

Clôturer les zones sensibles : Bien que coûteuse, cette solution peut être efficace pour protéger les jeunes plants sur des petites surfaces stratégiques.
Diversifier les plantations : Introduire des essences moins attractives pour les herbivores, comme le hêtre et l’épicéa, peut réduire l’impact de l’abroutissement.
Réaliser les plantations dans un environnement diversifié : Planter dans des zones où une diversité d’essences est déjà présente peut diminuer l’attractivité des jeunes plants pour les herbivores.

En conclusion, l’abroutissement représente un défi majeur pour la régénération naturelle des forêts. Des actions ciblées et une gestion forestière adaptée sont essentielles pour préserver la biodiversité et la santé de nos écosystèmes forestiers.

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