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La page littéraire d’Odile – Juillet 2020

19 Juillet 2020 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page littéraire d’Odile – Juillet 2020

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume : deux déceptions ! Il est rare que je ne sois pas emballée par mes lectures car je les choisis toujours dans un répertoire d’auteurs qui me conviennent et je n’aime pas trop l’innovation en matière de romans. Je sais, je sais, ce n’est pas bien d’être sectaire, mais on a tous ses petites habitudes. Alors je voudrais demander l’avis des lecteurs sur ces deux œuvres connues d’auteurs connus -Carrisi est l’auteur italien de thrillers le plus lu dans le monde- qui n’ont pas répondu à mes attentes. Peut-être suis-je dans une période où je suis moins réceptive, plus encline à profiter de la nature que de la lecture, je ne sais. Aussi j’aimerais avoir d’autres « sons de cloche » puisque rien n’est plus trompeur que sa propre subjectivité.

Je me suis donc plongée avec délice dans « Il giocco du suggeritore » « Le jeu du chuchoteur », suite du « Chuchoteur » de Donato Carrisi, qui a écrit ces pages 8 ans après son phénoménal bestseller hyper-primé en 2010. Je m’étais régalée en pénétrant pour la première fois dans cette branche de la psychologie qui concerne les chuchoteurs ; ces tueurs « par personne interposée » qui procèdent par manipulation perverse. Cette technique de meurtre qui permet de commettre des horreurs sans se salir les mains est absolument incroyable et extrêmement bien décrite par Carrisi. Ben voilà, c’est raté pour moi, car cette adaptation numérique de l’histoire ne m’a absolument pas accrochée. Quelle déception ! Un jeu vidéo où les personnages entrent et sortent au péril de leur vie donne une dimension tellement fantastique, virtuelle plutôt, à cette enquête, qu’elle a perdu son intérêt initial, celui de nous faire entrer dans la psychologie de l’âme humaine. La noirceur y est toujours présente, les héros aussi (Mila, spécialiste des disparitions, réapparaît) mais le chuchoteur ne m’a plus fascinée. J’ai perdu le fil… A vous de me le faire rattraper si vous êtes sensibles à la quatrième dimension…

Manque de chance, pour faire passer plus vite le confinement, j’ai acheté la trilogie de Douglas Kennedy, nouvellement sortie, espérant prolonger trois fois le bon moment qu’il nous fait passer habituellement. « La symphonie du hasard » relatant en trois tomes la vie de la jolie Alice, jeune universitaire étudiante en lettres et issue d’une famille américaine bien compliquée, n’a pas fait résonner, à mes oreilles du moins, un concert harmonieux. Jolie portrait de femme, jolie peinture de la société et de la famille américaine, avec un passage sur fond de guerre d’Irlande (les « troubles », joli euphémisme aussi), belle page d’histoire contemporaine ! Kennedy sait écrire, c’est sûr, il est érudit et nous fait partager sa culture, certes, mais c’est « too much » pour moi. Là aussi j’ai lâché le fil de tous ces détails pointus, noms d’œuvres et d’auteurs anglo-saxons, noms de professeurs illustres, de lieux connus (pas trop pour moi), bref on s’y perd, il se perd, dans tous ces détails qui finissent par occulter l’histoire et même l’héroïne pourtant attachante. Encore une fois, je demande votre avis : chers lecteurs avez-vous suivi Alice jusqu’au bout avec plaisir ? Moi je l’ai suivie en traînant un peu les pieds, sans grand enthousiasme, sans jamais vraiment accrocher, mais en reconnaissant les mérites d’un auteur incontournable.   Odile Boetti     

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