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La page poésie d'Odile ;« Quand les éléments se déchaînent »

3 Décembre 2019 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile  ;« Quand les éléments se déchaînent »

Commentaire de la page : « Quand les éléments se déchaînent »

 

Festival Simon Cocu, aujourd’hui sur ma page. Qui est ce peintre méconnu au nom bien singulier ? On l’appelait le « peintre ardennais » car sa peinture représente sa région natale en toute saison ainsi que le travail du fer. Enseignant français et prolifique (autour de 500 toiles), il a fait partie de l’Académie des beaux-Arts et pourtant il n’est pas très célèbre sauf dans sa région. Mais comme c’est son anniversaire aujourd’hui (1er décembre 1925), j’ai envie de le faire sortir de l’ombre comme il le mérite. Je vous renvoie à sa biographie qui vous en dira plus long. On peut noter que son œuvre est très diversifiée au cours de ses 70 ans de peinture. (Et il continue !)

Les deux poèmes choisis se ressemblent sur le fond, évidemment, mais aussi sur la forme. Ils traduisent tous deux avec brio et puissance la violence des éléments. Les champs lexicaux se rejoignent dans la force et le tumulte, amusez-vous à rechercher le vocabulaire lié au fracas et à l’agitation ainsi que les termes communs ou associés, ils sont pléthore.

Hugo utilise à maintes reprises les renvois (retour à la ligne de la rime) pour mettre un mot en valeur, figure de style un peu décalée qui a évidemment lancé la critique sur le poète en son temps, mais qui a fait ses preuves. (Une tempête Approchait- (des) nuées Nageaient- le gazon Frissonnait…) Grosse entorse au classicisme qui a fait bondir ses congénères, comme toutes les nouveautés ou avancées dans n’importe quel domaine.

Pour ne pas offrir que du Simon Cocu, je ne pouvais pas ne pas ajouter le maître de la tempête et de la mer, William Turner, incontournable du genre mais tellement mis à l’honneur déjà ! Je ne peux que louer une fois encore ses nuées sombres percées de trouées lumineuses, jaunes, orangées, brumeuses, fantomatiques, fantasmagoriques…Le maître et amoureux de l’océan en furie.

Quant à Jules Breton il manie avec bonheur l’allitération -double- (blafard, blême, redoublé/ darde un faisceau dur/l’ombre brune) qui renforce le tumulte, sans oublier le H aspiré soutenu par le L qui font trembler tout le vaisseau (« L’âpre rafale hurle et harcèle la hune »). C’est vraiment un champion du genre. Rarement vu autant ! Chacun à sa manière fait vibrer les éléments déchaînés. Du beau boulot ! Notez la métaphore des « cavales et des troupeaux bêlants » qui marquent l’analogie avec les nuages qui moutonnent et galopent…Il y aurait beaucoup à dire sur ces deux poèmes.

Jules Breton est poly talentueux puisqu’il est peintre ET écrivain, contemporain et ami de Hugo, il ne laisse pas indifférent : admiré par Van Gogh, détesté par Baudelaire et Zola il est cependant largement reconnu de son temps. (D’autant que son frère est le peintre Emile Breton). Simon Cocu et Jules Breton, deux noms à ajouter au palmarès déjà long de nos chouchous.

 

 

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