Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile : Nos forêts en automne

15 Novembre 2017 Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile : Nos forêts en automne

Commentaire sur la page : Nos forêts en automne

Je trouve magnifique ce poème d'Albert Samain, mais il est très long, je l'ai donc coupé en deux ne laissant que le début et la fin. C'est sacrilège, je vous l'accorde, mais je vous renvoie à l'original*. Ce poète nordiste (Lille) du XIXème siècle allie une extrême sensibilité à la perfection du style, jugez-en avec ce texte ! Il meurt malheureusement très jeune de phtisie (42 ans) mais a laissé une œuvre importante et reconnue. (Et même mise en musique ou en sculpture). Ce poème est un peu emphatique mais le thème s'y prête : la forêt est un lieu mystérieux, sombre, isolé, donc romantique à souhait. Sous forme de dialogue avec personnification de la forêt le style est remarquable : plusieurs anaphores : "forêts"," grands bois" et une invocation sous forme de salutation ("salut à  vous") qui confère à la nature une sorte de divinité. A noter que le mot "religieux" doit être diphtongué à la lecture (reli-gi-eux) pour que le nombre de pieds tombe juste; on peut supposer que le procédé met ce mot en exergue pour accentuer et confirmer le côté psaume du poème...(avec "sainte", "sacrée"...). J'ai noté le petit clin d'œil à Baudelaire avec la métaphore "piliers" employée pour les troncs d'arbres. ("La nature est un temple où de vivants piliers"**). En bref, alexandrins parfaits. J'adore.

 Pour les peintures, beaucoup de tons orangés aujourd'hui pour évoquer l'automne dans les bois, dont un Klimt étonnant, qui change un peu des modèles éthérées auxquelles il nous a habitués... Pour montrer un côté un peu moins sombre, voici un aspect différent de la forêt qui peut aussi être très riante. 

                                                  Kasimir Malévitch -

Dans la forêt  (Victor Hugo)

De quoi parlait le vent ? De quoi tremblaient les branches ?


Était-ce, en ce doux mois des nids et des pervenches,
Parce que les oiseaux couraient dans les glaïeuls,
Ou parce qu'elle et moi nous étions là tout seuls ?
Elle hésitait. Pourquoi ? Soleil, azur, rosées,
Aurore ! Nous tâchions d'aller, pleins de pensées,                                    

Elle vers la campagne et moi vers la forêt.                                       Rivière dans la forêt  

 

----------------------------------------------------------------------
*http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/albert_samain/forets.html

**"Correspondances" http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/correspondances.html

 

 

 

 

   

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article