Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile = «  le chant de l’eau »

30 Août 2023 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile = «  le chant de l’eau »

Quelques mots sur la page «  le chant de l’eau »

Quand on parle de l’eau dans l’art, on pense tout de suite à Turner pour les effets de lumières sur la mer et aux impressionnistes  pour les tableaux de bord de Seine ou de l’Oise. Quand on parle de l’eau en poésie on pense immédiatement au Lac de Lamartine…Je vous ai déjà proposé tout cela, mais, bien que j’aie choisi l’eau douce aujourd’hui, j’ai tout de même glissé un Turner et sa luminosité éblouissante ainsi que ces chers Renoir et Caillebotte ; je ne vous ai épargné que les Nymphéas de Monet, trop souvent publiés déjà, à mon grand regret d’ailleurs, car qui mieux que les impressionnistes parvient à saisir ainsi les reflets sur l’eau ?… D’ailleurs je n’ai pas pu m’empêcher de joindre « La nuit étoilée sur le Rhône » qui est le pendant de la célèbre « Nuit étoilée » de Van Gogh, tout simplement parce que j’adore ce tableau, un peu moins flamboyant cependant que son frère jumeau.  Les divers tableaux de Renoir sur la Grenouillère* jouent à qui mieux mieux avec les rayons du soleil sur l’onde, quelle que soit l’heure de la journée ; quant à Caillebotte qui généralement fait si joliment miroiter la pluie sur les pavés de Paris, offre ici un fantastique effet de miroir sur la rivière ; si bien que les proportions du tableau sont inversées : ce sont les reflets qui tiennent le plus de place et d’importance sur la toile. Le ciel plombé ajoute à la brillance de l’eau. Pour les poèmes, j’ai aussi cherché un peu plus loin que les illustres vers du « Lac », j’ai choisi la poésie de l’eau vive : Prévert pour la fraîcheur de sa comptine et l’humour de ses expressions à double sens (« elle se la coule douce », « sans se faire de mousse »; un poème peu connu d’Hugo qui se construit comme une fable de La Fontaine avec la chute percutante de son vers final. A noter aussi la nette opposition lexicale entre l’océan et l’eau de source : l’un immense et fort, l’autre minuscule et insignifiante…et pourtant source de vie ; et, pour la nostalgie, cette douce poésie de Verhaeren que mon père nous apprenait à l’école et dont je me souviens encore, grâce à la musique qui nous fait retenir les vers, comme ceux d’une chanson. L’entendez-vous ce bruit de l’eau qui coule avec les allitérations de chhhh et ssssssss,  dans la première strophe? Et les gouttes qui éclatent, les flots qui sautent les pierres avec ces mots jetés tout seuls en l’air ? (« là-bas », « dansa », « écoutent »), sans oublier les répétitions et les accumulations qui clapotent…

*Pierre-Auguste Renoir et Claude Monet se retrouvent à la fin de l’été 1869 au café flottant de La Grenouillère pour y peindre une série de cinq toiles remarquables, véritables icônes de l’impressionnisme (Wikipedia)

La page poésie d'Odile = «  le chant de l’eau »
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article