La page poésie d'Odile : L’art au Moyen-âge
16 Novembre 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie
Quelques mots sur la poésie et l’art au Moyen-âge
François de Montcorbier dit Villon, né en 1431 et mort après 1463, est un poète français de la fin du Moyen Âge. Orphelin de père, et de mère pauvre et illettrée, il a pris le nom de Villon, de la personne qui l’a recueilli. Il s’en serait bien sorti (il a réussi ses études pour être ecclésiastique) si son caractère de joyeux luron -et larron- ne l’avait poussé à accumuler les « bêtises ». On dirait aujourd’hui que Villon était une « petite frappe », il a même été emprisonné pour meurtre, tuant un prêtre au cours d’une rixe et Il a failli être pendu. Son histoire est triste et sa poésie s’en ressent. Elle n’est que nostalgie, regrets et remords. Disparu très jeune (on a perdu sa trace à 32 ans après son départ de Paris en 1463) Villon a bien expié ses fautes, mais il a laissé une poésie riche, dure, mais émouvante à la fois. Ses textes sont encore écrits en ancien français et pas faciles à appréhender, bien qu’ils soient partiellement modernisés. Les termes ont parfois changé de sens ou disparus, de même que les endroits de Paris qu’il a décrits. Il faudrait avoir un petit dictionnaire du Moyen Âge en main pour se les rendre accessibles. De plus, l’inversion des compléments d’objet ou des sujets, rend la lecture difficile. (« Son partement m’a celé = m’a caché son départ » ; allé s’en est). La poésie de l’ensemble et le sens général évident, montrent tout de même une force et une volonté peu communes, ainsi qu’un désespoir, des souffrances et des regrets vrais, parfois sous le couvert de la satire et de l’ironie.(« Par faute d’un peu de chevance », « Les gracieux galants…si bien chantants, si bien parlants… »)…
Sachant que le Moyen-Âge a duré du Vème au XVème siècle, les peintures proposées en illustration sont antérieures à sa poésie. (En effet, c’est le peintre Giotto qui a marqué un tournant dans la peinture moyenâgeuse vers 1300). A cette époque la perspective n’existait pas, la scène est peinte de façon plane ou représentée sans aucune technique (observez l’image du château où les lignes droites partent dans tous les sens sans précision ni logique). A l’époque les peintres n’étaient que des artisans qui représentaient uniquement des scènes religieuses pour les églises afin d’apprendre la religion à ceux qui ne savaient ni lire ni écrire. La perspective est une invention de la Renaissance italienne : c’est l’art de représenter des objets ou des espaces en trois dimensions sur une surface à deux dimensions. Ce serait l’architecte du Duomo qui aurait fait les premières expériences, à l’aide d’un panneau percé d’un trou pour observer le sujet au travers (per-spective = voir à travers), mais l'Histoire attribue à Donatello la première œuvre avec une perspective à point de fuite unique : un bas-relief représentant St Georges et le dragon (XVe S) qui se trouve aujourd'hui à Florence.
Je vous livre quelques éclaircissements glanés sur Internet :
- La peinture et les couleurs au Moyen Age
« Les peintres utilisaient cinq couleurs principales qui apparaissaient parfois seules ou en combinaison. Ces couleurs sont le jaune, le bleu, le noir, le blanc, le rouge et le vert. Au Moyen-âge, les peintres devaient faire eux-mêmes leurs pigments à partir de végétaux, de minéraux, d'épices et même d’animaux. Le bleu se faisait avec de l’indigo (plante) et le noir se faisait avec du charbon de bois. Pour faire du rouge, on utilisait du dioxyde de plomb qui donne de l’orange ou du sulfure de mercure qui donne un rouge foncé. Le jaune était créé à partir du soufre ou de l’arsenic. Les pigments jaunes, bruns et rouges étaient faits à partir de la pierre. Enfin, le violet était fait avec du tournesol et le vert provient du cuivre. Les peintres pouvaient y ajouter du sable ou de l’oxyde de fer pour varier les intensités des jaunes, des rouges et des bruns. » (source Wikimini)
- En plus du petit lexique que j’ai concocté sur la page illustrée, voici la traduction approximative des 2 premières strophes de Villon :
- 1ère strophe :
Je regrette le temps de ma jeunesse où j’ai plus qu’un autre fait la fête jusqu’à l’entrée de la vieillesse qui m’a caché son* départ (*de ma jeunesse). Elle ne s’en est pas allée à pied ni à cheval, hélas ! Comment donc ? Soudainement elle s’est envolée et m’a laissé sans rien.
- 2ème strophe :
Elle s’en est allée, et je demeure, pauvre de sens et de savoir, triste, pâle, plus noir qu’une mûre, sans écus, rente ni avoir. Le plus petit des miens, je dis vrai, va jusqu’à me désavouer, oubliant son devoir naturel, juste parce que je manque d’un peu d’argent.
Evidemment en français moderne cela n’a pas la même allure !!!
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