Parlaren N13 ; Les quatre reines de Provence (suite).

25 Avril 2022 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Haut Verdon

Lei quatre reino de Prouvènço. (seguido).

Pamens, aquelei quatre fiho auran uno grando fourtuno : seran toutei lei quatro de reino. Avien toutei eirita de la beùta de sa maire e avien uno bono educacioun. Soun toutei lei quatro nascudo à Foucauquié.

L’einado, Margarido, si maridè à douge an mé Louis Nòu, Sant Louis, rèi de Franço. Ero lou fiéu de Blanco de Castillo e estavo fouarço pious. Margarido fuguè reino de Franço mai avié dei proublemo mé sa bello-maire que voulié pas partaja l’afecioun de soun fiéu mé un autro fremo. Margarido e Louis aguèron ounge pichoun. Toutei dous s’eimavon fouarço. Margarido acoumpagnè Louis jusqu’en terro Santo quouro partiguè en crousado.

La segundo fiho de Raymon Beranger, Eléonoro, fuguè maridado à quatorge an mé lou rèi d’Angleterro Henri lou Tresen Plantagenet. Eleonoro avié un caractero fouarço fort e partejè lou poudé mé soun ome. Mounta à la cour d’Angleterro un fougau prouvencau, mé dei troubadour de soun pais. Es pèr acò que si trouvo en Angleterro de mot qu’an uno ourigino prouvençalo.

La tresenco, la mai sounjarello, la mai musicarello avié pèr noum Sancio. Si pòu dire qu’ èro uno troubairis. Fugué maridado à Richard Plantagenet, Coumte de « Cornouailles », lou fraire dóu rèi d’Angleterro, qu’èro un ome vióulènt. La douço Sancio fuguè pas urouso mé aquel ome. Es devengudo reino d’Alemagno quouro Richard couifè la courono deis emperaire Rouman e rèi d’Alemagno. Mai tout’acò interessavo pas Sancio que vivié en « Cornouailles » ounte èro lou mai urouso, regretavo lou castèu de Santo Maïme, à Fourcauquié. Defuntavo jouine.

Es la darrièro, Beatrico qu’ eiretè dóu coumtat de Prouvenço. Se maridè mé lou Coumte d’Anjou, lou fraire de Sant Louis e tambèn sara reino perqué Carle d’Anjou es devengu rèi de Sicile. Soun fiéu Carle fuguè rèi de Naplo. Es après aquest epoco que la Prouvènço èro mé lou reiaume de Naple mé lou Rèi Rubert e la reino Jano, sa pichouno fiho.

Les quatre reines de Provence (suite).

Néanmoins, ces quatre filles auront une grande chance : elles seront toutes les quatre reines.

Elles possédaient toutes la beauté de leur mère et avaient une bonne éducation. Elles sont toutes les quatre nées à Forcalquier.

L’ainée, Marguerite, se maria à 12 ans avec Louis Neuf, Saint Louis, roi de France. C’était le fils de Blanche de Castille et il était très pieux. Marguerite fut reine de France mais elle avait des problèmes avec sa belle-mère qui ne voulait pas partager l’affection de son fils avec une autre femme. Marguerite et Louis eurent 11 enfants. Tous les deux s’aimaient énormément. Marguerite accompagna Louis jusqu’en terre Sainte quand il partit en croisade.

La seconde fille de Raymond Bérenger, Eléonore, fut mariée à 14 ans avec le roi d’Angleterre, Henri III Plantagenêt. Eléonore avait une caractère très fort et partagea le pouvoir avec son mari. Elle mit en place un foyer provençal à la cour d’Angleterre, avec des troubadours de son pays. C’est pour cela que l’on trouve en Angleterre des mots qui ont une origine provençale.

La troisième, la plus rêveuse, la plus musicienne avait pour nom, Sancie. On peut dire que c’était une femme troubadour. Elle fut mariée à Richard Plantagenêt, comte de Cornouailles, le frère du roi d’Angleterre qui était une homme violent. La douce Sancie ne fut pas heureuse avec cet homme. Elle est devenue reine d’Allemagne quand Richard coiffa la couronne des empereurs romains et rois d’Allemagne. Mais tout cela n’intéressait pas Sancie qui vivait en Cornouailles où elle était la plus heureuse. Elle regrettait la château de Sainte Maïme à Forcalquier. Elle mourut jeune.

C’est la dernière, Béatrice qui hérita du Comté de Provence. Elle se maria avec le Comte d’Anjou, le frère de Saint Louis et sera également reine car Charles d’Anjou est devenu roi de Sicile. Son fils Charles fut roi de Naples. C’est après cette époque que la Provence fit partie du royaume de Naples avec le roi Robert et la reine Jane, sa petite fille.

Biais de dire :

Ana plan-plan : aller lentement, modérément, doucement. L’adverbe plan signifie lentement, il est rarement employé seul. La plupart du temps il est sous la forme redoublée : plan-plan. Il produit un petit effet comique qui séduit toujours. Quand on dit de quelqu’un qu’il est plan-plan, c’est le plus souvent une constatation négative plutôt qu’une appréciation positive puisqu’en Provence on aime plutôt les gens actifs et les choses qui vont vite.

Aline Marengo

Vestiduro (vêtement).

Balarino (ballerine). Debas (bas). Berret (béret). Blodo (blouse). Bounet (bonnet). Bretello (bretelle). Capouchoun (cagoule, capuchon). Braieto (caleçon). Casaco (casaque). Casco (casque). Casqueto (casquette). Poucho (châle, fichu). Tricot (chandail). Se muda-cambia (se changer). Capèu (chapeau). Souliè-sabatoun (chaussure). Camiso (chemise). Camisoun (chemisier). Raubo estringado (robe collante). Coumbinesoun, garnacheto (sous vêtement féminin). Jougne, boumbet (corsage). Courset (corset). Coustume (costume). Gravato (cravate). Braio, culoto, braietto (culotte). Dentello (dentelle). Fouraduro, sóuvagine (fourrure). Fresihadis frou-frou). Gabardino (gabardine). Guèino (gaine). Courset (gilet). Pelandro (guenille). Abiha, vesti (habiller). Jupo (jupe). Pèto en l'er (mini jupe). Joubin (jupon). Lanage (lainage). Linjariè (lingerie). Mantèu (manteau). Braio (pantalon). Pèr-dessus (pardessus). Poulàri (polaire). Pijama (pyjama).

Tèn-senado (soutien gorge). Vèsto (veste). Vestimento (vêtement).

Jean-Louis Cornille

A bèn lèu ... au mes de jun... bessai

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