Premier numéro de la revue au fil du Coulomp

15 Mars 2021 Publié dans #flash-info

« Il est aux confins des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes un territoire singulier ; aussi éloigné de la mer que de la Durance, c’est un pays où l’on ne passe pas par hasard. Mais qui n’a jamais mis les pieds en vallées de la Vaïre et du Coulomp, torrents limpides nés sur les contreforts du massif du Grand Coyer qui les domine du haut de ses 2700 mètres, n’a peut-être jamais vraiment vu la Provence alpine : celle un peu rude où vivre se mérite, celle où il neige fort l’hiver, celle où les bergers montent à l’estive. Depuis 5000 ans les hommes ici font vivre leurs villages et leurs hameaux des ressources de la montagne, d’une nature qui ne s’est jamais laissée dompter et avec qui ils ont toujours su composer. S’il est bien un lieu où le mot « patrimoine » est ancré dans les paysages et dans le quotidien, c’est ici.

Ce patrimoine historique, archéologique, traditionnel, naturel de la vallée du Coulomp, pourtant aussi riche que varié, est peu documenté… Au hasard des fêtes de village, à Annot, à Braux, à Castellet-lès-Sausses, au Fugeret, à Méailles, à Saint-Benoît, beaucoup de voix s’élevaient qui aspiraient à ce qu’il soit mieux étudié, mieux documenté, et donc mieux protégé car le respect vient de la connaissance.

Mathieu Sieye, historien dont la famille plonge ses racines à Saint-Benoît, et Jean-Claude Nobécourt, spéléologue et karstologue qui étudie ce massif depuis près de vingt ans, fondent « Au fil du Coulomp », une revue semestrielle qui s’est donné pour but d’aller à la rencontre de tout ce patrimoine local, de drainer toutes ces connaissances, et de les partager avec le plus grands nombre : les habitants de ce terroir bien sûr, mais aussi tous les érudits, ou tout simplement tous les amoureux d’authenticité.

Et c’est maintenant, dès ce 15 avril, que sort le premier numéro ; il nous parlera de ce mausolée que dans l’antiquité un noble romain édifia à Argenton, de surprenants souterrains à Méailles qui démontrent l’habileté des ingénieurs qui ont construit le train des Pignes, mais aussi de curiosités locales, de cuisine traditionnelle, des monuments que ces villages ont édifié à la mémoire de leurs soldats… En ces temps où l’on reste beaucoup chez soi, une lecture instructive qui préludera sans doute à de jolies balades cet été !

Souhaitons longue vie à la revue « Au fil du Coulomp » ! »

Mathieu Sieye

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