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La page poésie d'Odile "Un peu d'exercice pour l'été"

15 Juillet 2017 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

La page poésie d'Odile "Un peu d'exercice pour l'été"

Commentaire sur la page : "Un peu d'exercice pour l'été"

Beaucoup de sports d'eau et de plein air l'été ! Quoi de mieux pour apporter bonheur et joie de vivre. Sensation de joie et de liberté... Cette sensation est admirablement représentée par la toile de Picasso (têtes jetées en arrière, bras levés, grandes enjambées, cheveux dans le vent et robes délacées). Celle de Léger adopte la posture des photos "posées" de l'époque, c'est-à dire tout  le contraire : position statique, visages fermés, attitude compassée, figée. Tout est dans l'évocation: tenue de plage, canotier, objets épars qui évoquent la mer et un zeste d'eau bleue...Par contre le sport est très présent : trois vélos à l'allure bien fatiguée. Quant à Renoir, fidèle à lui-même, il représente une scène idyllique et élégante, sobre mais pleine de lumière et de poésie. Trois représentations très différentes, et même opposées, entre le flou et la douceur de l'impressionniste et la netteté des traits rehaussés de noir de Léger. Mais c'est tout de même celle de Picasso que je préfère, pour la forte impression d'allégresse qu'elle dégage, ici tout est dans le mouvement...

Quant aux textes, on en trouve peu concernant le sport. Je n'ai pas pu m'empêcher de ressortir ce bon vieux La Fontaine et une de ses fables emblématiques : "Le lièvre et la tortue". J'adore. La langue et le style ne sont pas faciles à décrypter et demandent une petite gymnastique cérébrale, mais quelle saveur ! Le poème d'Alphonse de Beauregard est fort et violent, comme le reste de son œuvre. Ce poète québéquois reconnu est peu connu en France mais il a pourtant beaucoup écrit avant de mourir jeune (asphyxié par le gaz). Voici la fin de son poème le plus célèbre :  "Impuissance".

"...Je passe au milieu de mes frères,
Je les vois se rosir de la flamme première,
Puis se plisser, pareils à des outres vidées,
Et, quelque matin, disparaître.
Magiquement croît la forêt
Où jadis l'herbe s'étalait.
La vie aux formes innombrables
S'impose à mes regards, me commande, m'étreint
Sans dévoiler ses fins.
Et, face à l'étendue, ballant, désemparé,
Perdu sur cette terre absurde
Où nul ne pénètre les autres,
Où nul ne se connaît lui-même,
Où nul ne comprend rien,
Je crie mon impuissance aux formidables forces
De la matière en marche, éternelle, infinie.

 

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