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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile : PRENDS CETTE ROSE..

22 Avril 2016 , Rédigé par Odile-verdon-info Publié dans #Image et poésie

Bien plaisante cette poésie de Ronsard qui, comme chacun sait, aime beaucoup les roses. L'analogie entre la courte vie des roses et la fuite du temps est récurrente chez l'auteur ; ici, il s'agit d'une comparaison entre la vie éphémère de la fleur et la constance éternelle de l'amour du poète. C'est un poème qui fait rimer amour avec jour, rose avec repose, belles avec cruelles, rien de bien original, donc, mais quelle réussite de l'ensemble ! Les anaphores qui subliment les mots clés, les temps désuets comme le passé simple et le subjonctif... A noter: six fois le mot rose, et trois fois le mot fleur, deux fois le mot soleil et le mot amour. Après cela, comment faire comprendre à nos chérubins que les répétitions en littérature ne sont pas recommandées!

PRENDS CETTE ROSE..

Prends cette rose aimable comme toi
Qui sert de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.

Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon cœur qui n'a point d'ailes:
Il est constant et cent plaies cruelles
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.
La rose et moi différons d'une chose:
Un Soleil voit naître et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naître m'amour,
Dont l'action jamais ne se repose.
Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.

Ronsard

La page poésie d'Odile : PRENDS CETTE ROSE..

Alexander Averin est un peintre russe contemporain (né en 1952) que je vous ai déjà présenté, je crois. Sa peinture est résolument réaliste, fraîche comme un bouquet de roses, ses couleurs tendres comme un jour de printemps : parfait pour s'assembler avec le poème de Ronsard plein de fleurs. Ses toiles représentent des scènes d'extérieur composées de jeunes filles en fleurs aux couleurs pastels: un ravissement ! Pour la musique, j'ai pu constater que les valses d'Emile Waldteufel allaient comme un gant aux tableaux printaniers, alors j'en redemande. Et vous ? Celle-ci s'appelle: "Très jolie"

 

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Z
Il y a une petite erreur de grammaire dans la restitution en français moderne. Les "qui sert" se rapportent en fait à "toi", et donc devraient se trouver à le deuxième personne et non à la troisième. "Aimable comme toi, qui sers de rose aux roses les plus belles" : tu es comme la reine des fleurs parmi les reines. Cela donne tout son sens à la comparaison, non ?
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