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Actualites locales Moyen et Haut Verdon...

La page poésie d'Odile : l'âme

13 Septembre 2014 , Rédigé par verdon-info Publié dans #Image et poésie

Bon, ce n’est pas du grand art, c’est tout simple, mais Germain nouveau est touchant ; il parle d’amour comme un adolescent et de façon désuète. Cette fraîcheur fait du bien à l’ÂME !

L'âme.

Comme un exilé du vieux thème,
J'ai descendu ton escalier ;
Mais ce qu'a lié l'Amour même,
Le temps ne peut le délier.

Chaque soir quand ton corps se couche
Dans ton lit qui n'est plus à moi,
Tes lèvres sont loin de ma bouche ;
Cependant, je dors près de Toi.

Quand je sors de la vie humaine,
J'ai l'air d'être en réalité
Un monsieur seul qui se promène ;
Pourtant je marche à ton côté.

Ma vie à la tienne est tressée
Comme on tresse des fils soyeux,
Et je pense avec ta pensée,
Et je regarde avec tes yeux.

Quand je dis ou fais quelque chose,
Je te consulte, tout le temps ;
Car je sais, du moins, je suppose,
Que tu me vois, que tu m'entends.

Moi-même je vois tes yeux vastes,
J'entends ta lèvre au rire fin.
Et c'est parfois dans mes nuits chastes
Des conversations sans fin.

C'est une illusion sans doute,
Tout cela n'a jamais été ;
C'est cependant, Mignonne, écoute,
C'est cependant la vérité.

Du temps où nous étions ensemble,
N'ayant rien à nous refuser,
Docile à mon désir qui tremble,
Ne m'as-tu pas, dans un baiser,

Ne m'as-tu pas donné ton âme ?
Or le baiser s'est envolé,
Mais l'âme est toujours là, Madame ;
Soyez certaine que je l'ai.
Germain Nouveau.


 

Hayez-Francesco-1859-Le baiser

Hayez-Francesco-1859-Le baiser

Ce baiser (un de plus!) est très sensuel et émouvant, bien que donné à la sauvette dans un coin d'escalier, sans doute avant un départ. Cette toile exposée à Milan est emblématique du romantisme italien. Quant à l'ouverture de l'opéra "La force du destin" de Verdi vous ne pouvez pas ne pas la connaître, un pur bijou!

L'espace Verdon info a été créé pour le partage d'informations sur les communes, associations... Sur certains billets, des photos , des vidéos, des audio et des textes sont mis en ligne pour plus de convivialité. Cependant si des personnes sont opposées à certaines publications, ou si certaines informations s'avèrent erronées, il suffira de m'en informer en le notifiant directement sur le billet avec le commentaire, ou par mail ; je ferais mon possible pour y remédier , merci de votre compréhension.

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Je vous souhaite bonne visite sur cet espace , le webmaster

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B
Odile et jean michel vous devenez quoi 7 ans après ce débat ?
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O
Bonjour Jean-Michel, je n'aime pas trop la dernière , je laisse donc la langue bifide aux vipères qui sifflent dans l'ombre et je choisis l'opaline. IL y a donc joute (amicale) entre ma dernière proposition et ton avant-dernière. Nos lecteurs jugeront et nous départageront. Merci d'avoir joué. Douce nuit.
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O
Jean Michel, je t’en propose cinq pour remplacer celle de Nouveau, est-ce que je gagne le concours grâce au nombre?<br /> <br /> Moi-même je vois tes yeux vastes,<br /> J'entends ta lèvre au rire frais<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Comme si un rossignol souffrait<br /> Moi-même je vois tes yeux vastes,<br /> J'entends ta lèvre au rire clair<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Comme un écho au chant célère <br /> Moi-même je vois tes yeux vastes,<br /> J'entends ta lèvre au rire pur<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Comme si béait une blessure (tant pis pour la rime riche de coupure, ce n’est pas joli !)<br /> Moi-même je vois tes yeux vastes,<br /> J'entends ta lèvre au rire doux<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Comme si s’enflammait l’amadou<br /> Moi-même je vois tes yeux vastes,<br /> J'entends ta lèvre au rire franc<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Comme un baiser qui vient s’offrant
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J
Elle est distrayante cette idée de refaire du Nouveau, de partir à la découverte d'un Nouveau monde.<br /> Parmi vos propositions je préfère la dernière et classe dernière la pénultième.<br /> Je ne vous en propose que deux, une dans le ton original et une qui s'en démarque, pour ironiser un peu :<br /> Moi-même je vois tes yeux vastes<br /> S'entrouvrent tes lèvres cristallines ( on rejettera &quot;Se montre l'ivoire gélasine&quot;, puisque vous n'aimez pas le mot )<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Une conversation opaline.<br /> <br /> Moi-même je vois tes yeux vastes<br /> J'entends dessous un rire stupide<br /> Et c'est parfois dans mes nuits chastes<br /> Que persifle une langue bifide.
O
D'accord sur tout Jean-Michel, sauf sur le terme gélasin qui, même si l'évocation en elle-même est jolie, n'est pas beau du tout...Mais je n'aime pas &quot;rire fin&quot; non plus...Il va falloir qu'on se mette à deux pour corriger cette FIN de strophe qui ne nous convient pas du tout! Je te propose un concours: chacun de nous remodèle cette strophe de Germain Nouveau en changeant les deux vers incriminés...Estocade (verbale) demain soir. (j'éviterai la mise à mort, j'abomine la corrida, et je n'oublie pas que je parle à un vétérinaire!)
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J
Vous avez bien raison, il y a dans ce poème la maladresse passionnée d'un adolescent, tant dans la prosodie dysharmonieuse que dans le vocabulaire restreint.<br /> &quot;J'entends ta lèvre au rire fin&quot;, c'est un peu cahotant, et faire rimer &quot;fin&quot; et &quot;fin&quot; n'est pas du plus bel effet. On aurait apprécié qu'il en profitât pour faire ressortir de l'oubli quelque vieux terme comme &quot;gélasin&quot; ou &quot;gélasine&quot;.<br /> Malgré tout on ose croire que c'est fait exprès.
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